Ils drainent des passionnés, des collectionneurs ou des badauds. Pendant plusieurs mois, une équipe de “Reportages découverte” a suivi ces passionnés du passé qui n’hésitent pas à faire des centaines de kilomètres pour dénicher les objets de leurs rêves…et à traverser la manche pour les revendre sur les mythiques marchés Londoniens.
Les professionnels de la mode en ont fait une adresse incontournable. La boutique de Sarah Rozenbaum, n’est pas seulement le temple du vêtement vintage, c’est la mémoire des Puces de Saint Ouen. Pour Sarah, vendre des vêtements est avant tout une affaire de famille. Sa grand-mère, sa mère Violette et bientôt, elle l’espère, sa fille se sont spécialisées dans le vêtement et la chaussure d’époque. “Toute ma vie est liée aux Puces. Quand on fait un métier comme celui-ci, où tous les week-end sont pris, c’est difficile de se faire une vie ailleurs.” confie Sarah. Sa boutique et ses 5000 toilettes font sa fierté. Bientôt Sarah lèguera cette garde-robe à sa fille Ambre. Mais avant, elle doit lui apprendre toutes les ficelles du métier…
Les Puces de saint Ouen sont le plus grand marché aux puces du monde…alors pour guider les milliers de touristes à l’affut d’une affaire, un nouveau métier a vu le jour. Danielle est personal shopper, ou accompagnatrice. Cette fois, pour 500 euros par jour, elle va guider Bruce, un Californien, sur les quatorze marchés différents de Saint Ouen. Bruce cherche un fauteuil Louis XV. « Le trait d’union entre les marchands, les clients et nous les accompagnateurs, c’est bien la passion », raconte Daniele. Grâce à elle, Bruce va surtout pouvoir se rendre dans les coulisses des Puces, des marchés réservés uniquement aux professionnels.
A Narbonne, Louis n’est pas un professionnel des puces…il est restaurateur. Mais Louis a une passion…les pièces d’argenterie. Dans son établissement, Louis a décidé de créer un musée des arts de la table. Dans des vitrines, soupières et autres cloches d’argenterie paradent. « Ce sont des oeuvres d’art qui racontent l’histoire de la restauration », plastronne Louis. Le restaurateur voudrait maintenant installer une nouvelle vitrine dans la salle principale du restaurant mais il lui faut trouver une pièce maîtresse, une pièce exceptionnelle dont il rêve depuis si longtemps. De Nice à Londres, Louis va tout faire pour la trouver…
C’est aux Puces que Christian et Thérèse se sont rencontrés. A quelques kilomètres de La Rochelle, c’est dans les bâtiments d’un ancien couvent que ce couple de marchands stocke et amasse les meubles qu’ils chinent partout en France, pour les revendre, en Angleterre, le pays d’origine de Thérésa. « On a ça dans le sang, on ne peut pas s’empêcher d’acheter », raconte Christian. Cet engouement pour ces foires insolites les conduits à traverser la Manche deux fois par mois à bord de leur camionnette chargée de meubles d’époque dont les Anglais sont férus. Mais à Londres la concurrence est rude…Christian et Thérésa vont devoir se distinguer…