Stéphane est un ancien danseur classique français devenu chorégraphe de renom. Il vient d’être appelé à la rescousse par l’école de danse de l’Opéra de Naples…le plus ancien opéra du monde. Le lieu est plein de faste…l’institution vénérable mais quelque peu endormie. Sous les ors du San Carlo, il mène à la baguette les petits rats de l’opéra napolitains. Stéphane n’a que quelques mois pour redonner tout son éclat à l’école de ballet de Naples…quitte à bousculer les habitudes et les privilèges de quelques grandes familles…
Teresa, elle, est une vrai napolitaine…elle est la première championne du monde de la pizza. La pizza est née à Naples à la fin du XIXème siècles, et aujourd’hui encore, les familles qui se transmettent ce savoir-faire depuis 3 générations sont les plus respectées. Teresa avec ses sœurs et ses nièces, a décidé de bousculer la tradition. En effet, les pizzauioli sont des hommes habituellement. Les hommes ici, n’imaginent pas que les femmes puissent être pizzaiola, et donc, tu dois leur faire comprendre que tu es des leurs. Nous suivrons aussi son projet caritatif : enseigner l’art de la pizza aux femmes défavorisées de la ville…
Luigi, est lui aussi passionné…mais par la langue française. Il aurait pu enseigner la langue de Molière dans les beaux quartiers. Au lieu de cela, il a choisi la banlieue nord. Les quartiers où la mafia règne en maître, c’est son quotidien. « Ca m’arrive d’enseigner le français aux enfants des camorristes. Ils sont étonnés par la civilisation, par la langue française ». Son souhait le plus cher : offrir aux enfants qui grandissent dans ces ghettos dangereux une fenêtre sur le monde extérieur. « Ils vont dire que c’est impossible, il est fou hein ? ». Pour y arriver, tel un missionnaire, Luigi arpente les écoles primaires du quartier… Il veut que l’année prochaine Naples ait plus de jeunes qui apprennent le français au collège…
Enfin Francesca est commissaire de police. Elle connait bien la gangrène qui continue au quotidien de ravager sa ville : la mafia. Elle dirige le commissariat de la Sanita. Un quartier du centre historique à feu et à sang. 8 morts en 6 mois. « Il y a le retour de vieilles familles historiques qui ont voulu se réapproprier le quartier, ils ont d’abord cohabité, mais n’ont pas réussi à trouver un accord entre eux, donc chaque clan a essayé d’imposer sa suprématie par la force ». Comment parvient-elle à travailler dans une zone où c’est la Camorra qui tient le haut du pavé ? Elle ne peut pas compter sur l’aide de la population. A la Sanita, c’est encore l’omerta même si la population s’indigne de voir tomber un à un les enfants du quartier sous les balles.
Un an pour découvrir Naples, une ville hors du commun…et essayer d’en saisir ses codes…et ses nombreux secrets.