“Reportages découverte” : « Mon hôtel ne connait pas la crise », samedi 12 septembre sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL jeudi 10 septembre 2020 4760
“Reportages découverte” : « Mon hôtel ne connait pas la crise », samedi 12 septembre sur TF1

Avec la menace de la covid 19 et les contraintes sanitaires, l’été 2020 aura été inédit, notamment pour les hôteliers. Réservations de dernière minute, absence de la clientèle étrangère, les professionnels du tourisme ont dû s’adapter pour tenter de sauver leur saison. Pendant 3 mois, une équipe de “Reportages découverte” a partagé le quotidien de deux établissements du sud de la France : un hôtel de luxe au Lavandou, l’une des stations balnéaires les plus prisées de la côte varoise et un petit hôtel de famille à Sète, port populaire de l’Hérault.

De la réouverture en juin au 15 août qui est habituellement le pic de la saison, l'équipe de “Reportages découverte” a partagé le quotidien des équipes de ces deux hôtels. Plongée au cœur d’un été pas comme les autres pour ces professionnels du tourisme.

Le Club de Cavalière & Spa, c’est l’hôtel de luxe du Lavandou. Logé au pied du Cap Nègre, sur une plage préservée de la côte varoise, il faut débourser 1500 euros en moyenne pour passer une nuit dans cet établissement 5 étoiles membre des Relais et Châteaux.
L’établissement compte près de 40 chambres et une centaine d’employés. Il ouvre habituellement tout l’été de mai à octobre. Mais cette année, tout a changé. Xavier, le directeur général de l’hôtel a décidé de n’ouvrir que fin juin. « C’était sûr qu’on ouvrirait. Moi j’ai des clients qui sont très attachés à leurs vacances d’été. Mais on ne va ouvrir que 30 chambres cette année. Il y aura moins de transats sur la table, moins de tables au restaurant. On a une grosse clientèle d’habitués, l’idée c’est qu’on mette des choses en place sans qu’eux les voient, hormis le joli masque que nous allons tous porter ! ». Entre des arrivées en bateau non prévues, des petits conflits à gérer sur la plage ou une nouvelle clientèle à qui il faut faire passer des tarifs assez salés, Xavier multiplie les idées pour faire oublier aux clients les contraintes sanitaires de l’été. « La clientèle fidèle, on en prend soin ! C’est des petites attentions parce qu’on les retrouve chaque année. ». Reste qu’avec 2 mois de perdu, 20% d’occupation en moins et un restaurant et une plage privées interdite à la clientèle extérieure de l’hôtel, le chiffre d’affaires ne peut que baisser.

Au restaurant, Marc le chef a 28 ans de maison. Mais cette saison a mal démarré pour lui : « J’ai eu le Covid et ça m’a complétement mis à plat. On ne pouvait pas m’approcher… ». Remis d’aplomb, il est de retour dans les cuisines du Club « Ici, c’est surtout poissons, crustacés, coquillages… c’est ce qu’on vend le plus. ». Mais avec les nouvelles normes, impossible de servir des poissons entiers pourtant très demandés car il est interdit de les préparer devant le client. Xavier a donc demandé à Marc de trouver de nouvelles recettes autour d’un produit local. Xavier se rapproche d’un producteur de chèvre dans le village de Collobrières. « On cherche le circuit le plus court. Tout le monde se remet en question ! ». Reste à imaginer une recette qui pourrait devenir la reine de la carte de l’été.

Megan, est la nouvelle réceptionniste. Elle n’a jamais travaillé dans un hôtel de luxe. Elle doit notamment faire accepter les tarifs de l’hôtel. « C’est sûr c’est pas les mêmes tarifs que dans les hôtels où j’ai l’habitude de travailler. Tout le monde ne peut pas s’offrir des vacances dans un hôtel 5 étoiles… ». Des balades en yacht sur la Méditerranée aux séjours longue durée à plus de 30.000 euros, elle va devoir assurer l « Il va falloir que le service suive… Ça met un peu de pression mais c’est de la bonne pression ».

Aux antipodes, il y a l’hôtel L’orque Bleu à Sète. Il est dirigé par deux sœurs, Laetitia et Émilie. Cet établissement 3 étoiles, à 99 euros la chambre, est ouvert toute l’année. Il compte seulement 9 salariés. L’établissement a été fermé pendant 3 mois « On allait démarrer faire une saison extraordinaire et on a été arrêtés d’un coup, explique Laetitia. Plus aucune réservation… Que des annulations… ». Lors de la réouverture mi-juin, l’équipe n’est pas sereine. « Je pense qu’il y a des clients qui sont encore un peu frileux par rapport à ce virus, s’inquiète Émilie. On voit qu’au niveau des réservations, c’est encore un peu léger. ».

Laetitia va multiplier tout l’été les propositions pour séduire et fidéliser une nouvelle clientèle : des joutes nautiques aux balades sur les canaux, elle joue la carte du terroir et de l’authenticité. « La clef aujourd’hui de la réussite c’est aussi de faire plaisir au client et de leur trouver des petits moments privilégiés. ».

Émilie, elle, se concentre sur la future cantine. « Ça va nous apporter un peu plus de monde et aussi une clientèle de locaux qu’on n’a pas généralement parce qu’on travaille qu’avec des touristes. ». 2 emplois sont à la clef. Mais le projet représente un gros investissement pour cette petite structure familiale. Il va falloir compenser les pertes liées à la fermeture de l’établissement pendant le confinement. Réponse à la fin de l’été. « En cas de retour du virus à la fin de l’été, pas sûr qu’on prenne le risque, précise Laetitia ».

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