L’été a à peine commencé qu’un drôle de chargement encombre déjà la bande d’arrêt d’urgence : un bateau git sur le bas-côté ! Pour leur première année en tant que dépanneurs sur l’A10, Marc et Dominique ne sont pas au bout de leurs surprises. Ils viennent de remporter un contrat de dépannage sur l’autoroute, un nouveau challenge pour ces deux frères qui ont acheté un immense dépôt, embauché 7 dépanneurs et investi 600 000 €. « On ne veut décevoir personne ! On est un peu angoissé mais ça devrait le faire, ça va le faire ! », se rassure Dominique. “Reportages découverte” a suivi leur course contre la montre permanente pour évacuer au plus vite les automobilistes en difficulté.
Pour Florence aussi, c’est toute l’année le coup de feu. Elle est à la tête de l’une des plus grandes aires de l’A10, cinq points de restauration installés dans une passerelle qui surplombe les voies. « Ici, je fais de la plomberie, de l’électricité, de la peinture, plaisante-t-elle. Je n’ai pas le choix, tout le monde est toujours pressé ! ». Mais cette année, elle va être confrontée au plus grand défi de sa carrière, la crise du Covid-19, qui a provoqué un effondrement du trafic et de son chiffre d’affaire. Avec 70 salariés, elle va devoir mettre les bouchées doubles pour relancer son activité…
Dans le camion de Matthieu, deux drôles de passagers, Lusky et Muscat, des oursons d’un an et demi, déjà 80 kilos chacun ! Matthieu est un routier un peu spécial : il transporte des animaux sauvages dans le cadre d’échanges entre les zoos d’Europe. L’A10 est un trait d’union habituel pour lui entre les parcs de La Palmyre, Beauval, Vincennes ou encore Thoiry. « C’est la première fois qu’ils prennent la route. J’espère qu’ils n’auront pas mal au cœur ! », s’inquiète ce passionné d’animaux. Avec 700 kilomètres à parcourir, tous trois vont passer une nuit mouvementée sur l’autoroute.
Sa voiture est capable de monter à 250 km/h ! Le maréchal des logis Anthony Lejeune est un gendarme comblé. Il vient d’obtenir le diplôme de ses rêves : celui de pilote d’intervention rapide. Il est le seul parmi les 37 de son peloton. « Les gens voient d’un mauvais œil le gendarme sur le bord de la route mais ceux qu’on verbalise ne sont jamais présents quand on doit appeler une famille pour annoncer un drame ». Épaves roulantes, voitures sans immatriculation, piétons en perdition sur le bas-côté : la sécurité sur l’autoroute est pour lui un combat de tous les instants.