A Simpleveld aux Pays-Bas, une école renommée forme une trentaine de majordomes chaque année en dix semaines intensives. Son directeur, Gordon Munro, est lui-même un ancien majordome avec une vision bien à lui du métier : « Le majordome est quelqu’un que vous payez pour être votre meilleur ami ».
Adnan, ancien chauffeur de taxi à Monaco, s’est payé cette formation d’excellence, il a déboursé 15 000 euros avec un objectif : trouver une place de majordome dans une maison privée. « Ce que je veux, c’est être engagé dans une famille moderne pour donner tout ce que j’ai appris ici ». Une équipe de “Reportages découverte” l’a suivi pendant sa formation quasi-militaire, jusqu’à son embauche dans un château en Normandie.
Il y a aussi le portrait touchant de trois élèves du Cours Hôtelier de Besançon, qui forme le personnel des hôtels de luxe depuis plus de cent ans. Stéphanie Thébaut, la directrice, choisit l’établissement dans lequel elle envoie ses élèves en fonction de leur personnalité et de leur talent.
A seulement dix-huit ans, Maude, une jeune bisontine, rêve de travailler dans les plus beaux endroits du monde au service des grandes fortunes, mais elle a un challenge. « Je pense que ma timidité est un défaut, pour ma future recherche d’emploi ».
Éloïse, vingt-trois ans, originaire d’Évian-les-Bains en Haute-Savoie, parvient à décrocher un stage de majordome dans un prestigieux palace de la Croisette à Cannes. Nous la retrouvons pendant le festival. « Quand j’ai choisi l’hôtellerie, je ne pensais pas en arriver là un jour… Mais un majordome doit s’attendre à rencontrer des personnes publiques, donc je suis trop contente ».
Sébastien, lui, a 31 ans. Il était chef-cuisinier dans un petit hôtel-restaurant en Auvergne, mais il rêve de vivre une nouvelle vie et de découvrir le monde, c’est pourquoi il veut devenir majordome. Sa passion, c’est de servir, mais pas n’importe qui ! « Si je tombe sur quelqu’un de très désagréable, je serai vite parti ! Je peux me surpasser à partir du moment où je me sens bien où je suis ».