Amateurs ou futurs professionnels, ils sont prêts à tous les sacrifices pour danser. Organisation d’une grande soirée rock à la campagne, participation à des bals de danses historiques grandioses ou à des concours de tango, des castings de comédies musicales…entre déceptions et grandes joies, justaucorps et crinolines, “Reportages découverte” a suivi ces « fous de danse » pendant près d’un an dans leurs aventures surprenantes.
A 19 ans, Cassilda, originaire du Pays Basque, a intégré à Paris un dispositif unique en France : un Centre des Formation d’Apprentis dédié à la danse. Venue du hip-hop, elle enchaîne tous les jours des cours variés, de la danse classique jusqu’à la comédie musicale. Un rythme soutenu qui ne l’effraie pas. « Quand je danse je me sens exister, je me sens utile, c’est comme s’il y avait quelque chose qui explosait à l’intérieur ». Parallèlement aux cours, Cassilda passe régulièrement des auditions pour se produire dans des spectacles professionnels en tant qu’apprentie. Mais l’année va être compliquée avec la pandémie de covid et l’arrêt des spectacles. Cassilda va se battre pour réaliser son rêve : intégrer une troupe professionnelle et se produire sur scène.
Loin des salles de danse parisiennes, Alain Brévault, 65 ans, est agriculteur céréalier. Rien ne prédestinait ce Breton plutôt timide à la danse. A trente ans, il s’est initié au rock « pour rencontrer des filles ». Depuis, il s’est pris de passion pour la danse qui lui permet de s’évader de sa ferme, trop isolée à son goût. Il fait aussi danser les autres en organisant des soirées dans sa ferme ou dans son village. « Je sais le goût des danseurs de toute la région, j’adore faire danser les gens, c’est leur donner du bonheur aussi ». Cette année, il prépare une grande nuit du rock dans son village. Il attend 400 danseurs et pour eux, il va imaginer une soirée digne des plus grands shows. L’événement sera-t-il à la hauteur de ses attentes ? Alain garde un autre espoir secret : rencontrer enfin la partenaire de danse qui restera à ses côtés, aussi à l’aise sur les pistes de danse que dans les champs.
A Paris, Aglaé, jeune professeur d’histoire en collège, se passionne pour la danse historique du XIXème siècle. Elle se prépare pour son premier grand bal au château de Pierrefonds. Pour elle, ce bal est un peu un rêve de princesse. « Avoir sa jolie robe qui nous met en valeur, un cavalier à son bras, être le centre de l’attention et tournoyer, j’ai hâte de vivre cette expérience qu’on ne retrouve nulle part pas aujourd’hui ». Si Aglaé doit maitriser les danses d’époque, elle doit aussi avoir une tenue à la hauteur de l’événement. Elle a décidé de confectionner sa robe elle-même aidée de quelques amis. Sera-t-elle la plus belle pour aller danser ?
Sabine et Michel, tous deux quinquagénaires, se sont connus sur une piste de danse il y a cinq ans. Pour Michel, « l’alchimie a été immédiate. Dans le tango, la danse la plus sensuelle au monde, on le sent très vite ». Elle est médecin, lui possède un magasin d’instruments de musique en Belgique, à quelques kilomètres de la frontière française. Depuis, le tango est devenu le ciment de leur couple. Non contents de danser tous les jours dans une salle dédiée de leur maison, ils se mesurent aux autres danseurs et participent à des compétitions de tango à travers l’Europe. Il se préparent pour le championnat international de tango à Paris. Pour séduire le jury composé des meilleurs danseurs de tango au monde, Sabine et Michel vont devoir s’entraîner sans relâche pour espérer décrocher la première place.