La Corse fait rêver pour ses paysages grandioses et ses eaux cristallines... mais l’île de Beauté est aussi éruptive.
Au printemps 2022, elle a été secouée par des manifestations violentes à la suite de l'agression mortelle en prison d’Yvan Colonna, le berger condamné pour l’assassinat à Ajaccio du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998.
La Corse est belle, mais elle est aussi rebelle ! Sa relation avec Paris a toujours été compliquée, teintée de suspicions et de vexations.
Dans les années 1970, des Corses se sont mobilisés en dénonçant un Etat colonial. Ils ont pris les armes, visés des villas et bâtiments publics, et se sont rangés sous la bannière du Front de libération nationale corse (FLNC), créé en 1976.
Quinze ans après l'assassinat du représentant de l'Etat, la lutte nationaliste remporte une victoire pacifique dans les urnes pour les autonomistes. Le combat pour l’autonomie est aujourd’hui relancé, à un moment où la dérive mafieuse semble prospérer sur l’île.
La Corse fait face à un mal endémique, devenu un péril au fil du temps : une lente dérive mafieuse. Des associations anti-mafia se sont constituées pour dénoncer le climat ambiant fait de menaces sur les entrepreneurs et d’intimidations des élus. Les règlements de comptes font la une de la presse locale...
Comment faire évoluer les rapports entre l’île et la métropole ? Le gouvernement a lancé des discussions sur le futur statut de la Corse mais les habitants ne sont pas tous d’accord sur l’autonomie. Ce processus a déjà un mérite : il a permis l’apaisement !
