Depuis décembre 2023, l'Islande a subi une succession d'éruptions volcaniques, un phénomène courant sur cette île située entre deux plaques tectoniques. Mais cette fois, la lave a atteint la ville de Grindavík. Comment le pays fait-il face à plusieurs mois d'activité volcanique intense ?
Pour ce numéro de "13h15 le samedi", direction le Grand Nord, contrée de volcans. Depuis le tremblement de terre du 18 décembre 2023, l’Islande fait face à d'impressionnantes éruptions volcaniques à répétition. La péninsule de Reykjanes, au sud-ouest du pays, se retrouve désormais à la merci des coulées de lave qui gagnent sans cesse du terrain vers les habitations.
Un phénomène plutôt fréquent en Islande. En effet, l'île se trouve à la jonction entre les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine. "Cela signifie que la partie Est de l'île s'éloigne de la partie Ouest à hauteur de 2 centimètres par an", expliquaient sur Franceinfo les deux spécialistes en vulcanologie qui gèrent le compte GeoTales sur X (ex-Twitter).
Grindavík, ville fantôme
En 2021, cette région restée calme pendant neuf cents ans connaissait déjà une première éruption. Un réveil des volcans visible sur terre mais aussi sous terre, et une activité volcanique intense mais sans incidence pour les populations. Mais depuis novembre 2023, les scientifiques étaient en alerte : la menace se rapprochait des bâtiments.
Aujourd'hui, Grindavík, une ville de 4 000 habitants, a déjà été touchée. Une des routes d’accès a été coupée, et plusieurs maisons en partie ensevelies. La localité, vidée de sa population, est devenue une ville fantôme. Comment l'Islande fait-elle face à cette crise d'une ampleur inédite ? Comment s'organisent les habitants contraints d'évacuer la zone sans savoir s'ils pourront revenir un jour chez eux ?
