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Reprises : l'éternel come-back
Le 8 novembre 2024, Julien Doré revient avec un nouvel album, Imposteur, composé exclusivement de reprises. Un choix pleinement assumé : les reprises font partie de notre pop culture, et même plus qu’on ne le croit…
Depuis les années 1960, avec les artistes du mouvement musical des yéyés, qui reprenaient les standards américains, jusqu'aux rappeurs qui utilisent les vieux tubes dans leur composition, l’industrie musicale n’a jamais cessé de recycler les bonnes chansons. Est-ce par manque d’inspiration ou une recette pour atteindre le succès à coup sûr ?
Mais les reprises peuvent aussi avoir un sens politique, comme le titre Douce France écrit sous l'Occupation par Charles Trenet, réinterprété dans les années 1980 en version raï par le groupe Carte de Séjour. C'est la grande époque de l'association SOS Racisme et de son slogan "Touche pas à mon pote". La chanson originelle, véritable déclaration d'amour à la France, deviendra après cette reprise un hymne à la tolérance.
Parfois, c’est le public lui-même qui s’empare d’un vieux titre pour lui offrir une seconde vie, Les Yeux d’Emilie, de Joe Dassin, en est le parfait exemple. Le tube des années 1970 est aujourd'hui chanté en chœur dans les tribunes des plus grands événements sportifs.
Un reportage de Céline Joly, Clément Voyer, Thomas Blanc, Charles Devoyer et Olivier Marzin.
