Aujourd’hui un agriculteur sur quatre est une femme. Elles insufflent sur le monde agricole un vent de nouveauté. Et malgré la crise, certaines n'hésitent pas à se lancer dans des projets risqués, avec l’espoir de vivre dignement de leur métier.
Pendant plus d’un an "Grands Reportages" a suivi des femmes agricultrices qui, partout en France, se battent pour réinventer leur métier, trouver des solutions, montrer que c’est encore possible de vivre de la terre. 2 épisodes avec ces agricultrices qui ne reculent devant rien, aucune concession, aucun effort, aucun obstacle pour prouver qu’être paysanne et vivre de sa passion, c’est aujourd’hui possible.
Dans le premier épisode vous découvrirez, Valentine, en Normandie. Elle a l'âge de l'insouciance et pourtant, à tout juste 21 ans, elle est déjà chef de son exploitation de céréales. Mais avec seulement 58 hectares, sa ferme n'est pas assez grande pour être rentable. Alors, elle a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. « J'ai décidé de devenir meunière en transformant mon blé, en farine. Je n’ai jamais fait ça mais c’est la seule solution pour que je m’en sorte ». Une idée audacieuse car elle part de zéro et va devoir tout apprendre…
En Lozère, Élodie est éleveuse de vaches Aubrac. Elle est connue dans la région, pour son franc parler mais surtout son courage « Nous les paysans, on rouspète souvent. Mais tant qu’on rouspète, c’est qu’on est en bonne santé ! » Elle ne gagne que 500 euros par mois, une fois tous ses emprunts payés. Pour faire des économies, elle a décidé de produire elle-même la nourriture de ses 80 vaches plutôt que d'acheter des granulés onéreux à l'extérieur. « Une « nourriture faite maison » de meilleure qualité et bien moins chère ». Elle va devoir s’associer à d’autres agriculteurs pour construire une fabrique d’aliments à la ferme, avec des silos, une mélangeuse et un ordinateur pour programmer la composition de sa nourriture-maison. Une première en Lozère.
Dans le département voisin, en Aveyron, Marie, éleveuse de brebis, arrive à la fin de sa grossesse. Malgré la fatigue et les risques, elle doit continuer à travailler. « Il y a un peu de stress car j'aimerais m'arrêter, souffler et en même temps je me rends compte que ça va être difficile ». Avec la pénurie de main d'œuvre, sa recherche de remplaçant va se transformer en parcours du combattant.
En Bretagne, Marie-Édith doit tout faire seule depuis le départ de ses associés. Alors pour s’en sortir, elle a trouvé du soutien auprès d'un groupe d’agricultrices. Ensemble, elles s’entraident et organisent des ateliers-bricolage, réservés aux femmes. « C’est super bon pour le moral. Quand on revient le soir, on a envie de déplacer des montagnes ! » Elles partagent le même but : devenir autonome sur leur ferme.
Valentine, Élodie, Marie, Marie-Édith, chacune avec leur personnalité, insuffle un vent nouveau sur nos campagnes.
Le 2ème épisode sera diffusé samedi 8 février 2025 à 13:40.