Comment s’exprimer quand on a connu l’indicible ? Près de deux mois après les attentats de Nice, 3505 personnes sont allées se confier à un psychologue.
Pour ces blessés, ces témoins du drame, qui ne parviennent pas à oublier, le seul moyen de reprendre pied, c’est parler. Trouver les mots. Au CHU Pasteur de Nice, une vingtaine de psychologues se relaient pour recueillir les paroles des victimes directes ou indirectes de l’attentat.
Parmi eux, Michel Benoit, le directeur du service. Il était présent la nuit du 14 Juillet 2016. Son cabinet ne désemplit pas. A lui de trouver des solutions devant des situations encore inconcevables il y a quelques semaines. Mais sa tâche ne s’arrête pas là. Les équipes soignantes, elles aussi, se sont trouvées confrontées à l’horreur. Peu à peu, la tempête passée, leur malaise affleure.