Grâce au personnage de Victor Sauvage, Jean-Luc Reichmann interprète son second rôle principal dans une fiction. A la fois producteur et acteur de cette nouvelle comédie, il évoque son personnage et son expérience auprès des animaux de la savane. Lundi 19 avril à 20:45 sur TF1.
Le monde est petit a été le déclencheur de Victor Sauvage car, dès la fin de cette première fiction, nous avons eu envie de tenter une nouvelle aventure avec le producteur, Alain Pancrazi. Comme pour chaque nouveau projet, je nourrissais l'ambition d'intéresser toute la famille, des petits enfants aux arrières grands-parents ! Très rapidement, l'idée de faire intervenir des animaux s'est présentée à moi. J'avais plein d'images en tête, tirées notamment de la série Daktari, mais surtout du Livre de la jungle, dont j'étais friand petit. Et bien sûr, comme beaucoup de jeunes, je voulais devenir vétérinaire. De plus, je suis père de 4 enfants. Entre le chien de l'un, le chat de l'autre et les canaris du troisième... j'étais obligé d'aimer les bêtes !
Qui est Victor Sauvage ?
C'est un comportementaliste animalier très instinctif, qui allie compétence et sixième sens. Installé en Afrique depuis la fin de ses études, il a d'abord entraîné sa femme avec lui. Mais cette dernière, lassée de la vie dans la savane, est finalement rentrée en France avec leurs deux enfants. Après plusieurs années passées loin de sa famille, Victor a décidé de revenir vivre auprès des siens car son fils et sa fille lui manquaient trop. Il compte également reconquérir sa femme. Mais à son retour, beaucoup de choses ont changé et il va devoir s'adapter...
Comment vous êtes-vous préparé à ce rôle ?
Avant de débuter le tournage, je me suis rendu dans plusieurs parcs zoologiques, partout en France, pour observer le comportement des professionnels, vétérinaires mais aussi dresseurs et dompteurs. J'ai énormément parlé en amont à Thierry Leportier, dresseur de fauves connu dans le monde du cinéma pour avoir collaboré à de nombreux films. Avec d'autres professionnels, il nous a encadrés durant toute la durée du tournage. De mon côté, j'ai continué à observer et à apprendre tout au long du film. Nous avons mis les moyens pour travailler dans le respect des animaux... et des hommes !
N'aviez-vous aucune crainte à l'idée de côtoyer des bêtes sauvages ?
Parmi les fauves, les guépards sont assez gentils et l'on peut facilement prévoir leurs réactions. En revanche, j'ai été impressionné par le lion. On développe forcément une certaine humilité au contact de cet animal puissant et majestueux. Je suis entré plusieurs fois dans sa cage et j'en conserve le souvenir de grands moments d'émotion. Mais, entouré de professionnels, j'ai respecté les précautions nécessaires et j'étais plutôt en confiance, même si je savais que je devais rester constamment en alerte. J'ai passé de nombreuses heures à parler au lion afin qu'il s'habitue à ma voix et se familiarise avec moi.
Mettre en scène des animaux représente un pari risqué. Comment avez-vous procédé ?
Nous avons fait un gros travail de préparation en amont, nous concentrant sur ce projet durant plus de 2 ans. Pendant l'écriture, nous nous sommes renseignés pour savoir quels animaux nous pouvions utiliser, de manière à faire rêver les téléspectateurs sans prendre trop de risques. Avec les auteurs, nous nous sommes énormément documentés, nous intéressant notamment beaucoup au comportement animal. Dans le film, toutes les références sur les différentes espèces sont exactes. Je suis d'ailleurs devenu un expert en la matière ! Victor Sauvage va permettre aux téléspectateurs d'apprendre sur la faune tout en se divertissant, comme c'est souvent le cas dans mes émissions. Une fois le scénario écrit, nous avons visité différents endroits susceptibles d'accueillir le tournage. Nous voulions un lieu qui offre des espaces suffisamment étendus pour nous permettre de filmer avec une belle profondeur de champ car nous voulions pouvoir voir évoluer les animaux librement dans leur habitat. Le parc de Reynou, à Limoges, nous donnait cette possibilité. Enfin, nous avons choisi de faire appel à Patrick Grandperret, réalisateur de longs métrages comme L'enfant lion et Le maître des éléphants, parce qu'il avait une certaine expérience des animaux sur un tournage.
Parallèlement à vos activités en télévision, vous êtes également au théâtre...
Oui, je joue aux côtés de Corinne Touzet jusqu'au mois de juin dans Personne n'est parfait, une pièce adaptée d'une comédie anglaise. Mon emploi du temps est chargé : je tourne mes émissions de télévision du lundi au mercredi et je suis sur les planches le reste de la semaine, dimanche inclus. Je m'épanouis dans la diversification du divertissement. J'ai constamment besoin de rêver et j'aime me lancer des défis. C'est pour cela que je fais du théâtre. Quant à mes futurs projets, je reste prudent. Je résume souvent ma vie par la phrase «et plus, si affinités». C'est le cas en ce qui concerne le théâtre, la télévision... mais aussi Victor Sauvage !
Propos recueillis par Aurélie Binoist, TF1