
Sans hésiter, le principe d'aller à l'encontre de ce que l'on propose d'habitude aux participants : à savoir, gagner de plus en plus d'argent. Dans Pouch' le bouton, il y a urgence à ne pas perdre ses gains initiaux pour éviter la fuite des capitaux ! J'ai été séduit par l'idée de voir des familles hyper motivées pour «empocher», d'entrée, 100 000 € et ensuite, faire en sorte d'en perdre le moins possible au cours de différentes situations, toutes aussi folles et décalées les unes que les autres, en étant le plus rapide possible.
Comment définiriez-vous Pouch' le bouton ?
C'est l'adaptation française d'un concept anglais qui est un show, un véritable spectacle. Cette émission dure 55 minutes en Angleterre, nous en avons fait 2 heures. On prend donc un certain risque. Deux émissions ont d'ores et déjà été tournées. Le principe fonctionne et nous espérons que le public sera au rendez-vous.
En tout cas, il y a beaucoup d'ambiance sur le plateau...
Et cela me permet de faire le show comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps ! C'est une chance pour moi de pouvoir me déguiser (vous découvrirez entre autres Vincent Lagaf' en coach sportif, dentiste, pharaon, danseuse de l'Est, ndlr), de donner un sens à ces costumes, d'imaginer des histoires à travers des décors étonnants. J'ai retrouvé l'esprit de toutes ces grandes émissions que j'ai animées par le passé que ce soit à travers Drôle de jeu ou lors de toutes les spéciales du Bigdil' où l'on évoluait dans des univers toujours différents.

Je suis un clown moderne
Notez-vous une différence entre la présentation en access et en prime ?
Absolument pas. Mon métier, c'est la scène. Je suis incapable de lire un prompteur, d'avoir des fiches ou de rester en place. Je ne sais pas écouter un réalisateur me dire : «Vincent, tu dois regarder telle caméra à tel moment». Gabriel Cotto l'a très bien compris. Voilà pourquoi il y a tant de caméras sur le plateau. Je fais un one-man-show et le réalisateur se débrouille pour le capter. A partir du moment où mon émission est tournée en public, qui le considère comme un spectacle, je peux présenter le programme à n'importe quelle heure, cela m'est égal.
Pourtant, la finalité n'est pas la même...
Le challenge de tenir l'access comme on le fait est plus grand que de présenter 3 ou 4 primes dans l'année. Retenir l'attention du public qui regarde la télévision à 19 heures est une pression très forte. La préparation d'un prime est, quant à elle, plus fatigante car il s'agit d'un one-man-show qui dure 6 heures à 6 heures 30. Aucun artiste ne fait de spectacles aussi longs. Je le paie donc le lendemain avec la voix qui me lâche un peu. Mais tout cela n'est rien comparé au plaisir de retrouver toute l'équipe qui a mis deux mois à monter ce spectacle. On l'a fait et on l'a bien fait.
Vous avez un public fidèle, visiblement attaché à vous depuis de nombreuses années. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
S'il y avait un secret pour réussir, chacun l'utiliserait. Pourtant, il y en a un ! C'est de la pure logique. Il faut être naturel, gentil, accepter d'être ce que l'on est et ne pas raconter d'histoires. On ne ment pas au public, jamais. A partir du moment où vous restez vous-même, où vous donnez aux téléspectateurs ce qu'ils souhaitent, le contact se fait toujours. Je n'appartiens pas au show business, je suis quelqu'un de simple. J'ai eu la chance de rencontrer Fernand Raynaud, une fois dans ma vie. Je garde en mémoire ce qu'il m'a dit : «Tant que tu seras ce que tu es, tu resteras ce que tu es». C'est vrai, j'aurais aimé tourner un film à la Tchao Pantin mais ce n'est pas mon truc et je ne vais pas me forcer à le faire. Moi, je suis un clown moderne, exubérant. J'accepte ma condition de clown, mon public aime ce personnage et je suis très heureux ainsi.
Propos recueillis par Vanessa Vincent, TF1.
Regardez les premières images :