
Il s’agira d’une déclinaison "en plus grand" de l’émission quotidienne. Ce prime spécial sera forcément plus spectaculaire, tant au niveau des costumes, des lumières, du décor, et du public qui sera plus nombreux. La mise en scène de chaque sketch nécessitera ainsi plus de travail qu’à l’ordinaire. Les humoristes bénéficieront de davantage de temps pour écrire et répéter le sujet qu’on leur aura imposé. Autre nouveauté : les dix humoristes qui se succèderont en direct sur le plateau seront notés à 50 % par le public. Leur note aura la même valeur que la moyenne de celles attribuées par le jury - composé d’Isabelle Mergault, Catherine Barma, Jean Benguigui et moi-même - et rejoint, pour l’occasion, par une personnalité inattendue.
Et que remporteront le ou les vainqueurs ?
Les cinq premiers des candidats en lice pourront participer à un grand spectacle organisé avec France 2 en juin prochain. Six dates sont déjà retenues au Casino de Paris. Les trois candidats suivants auront droit à une petite séance de rattrapage lors du prochain prime time de l’émission.
Une petite mise en bouche des thèmes proposés aux candidats ?
Je ne les ai bouclés qu'il y a deux ou trois jours. En fait, nous avons réfléchi à des thèmes plus atemporels qu’à l’ordinaire afin qu’ils ne soient pas obsolètes le 4 février prochain. Je peux vous dire qu’il y aura un sketch sur le carnaval de Rio et un autre qui mettra en scène la femme d’un candidat en campagne.
A l’heure où l’émission On n’demande qu’à en rire voyait le jour à l’antenne, vous parliez alors d’officialiser un rôle que l’on vous prêtait depuis des années, celui de faire découvrir de nouveaux talents. La mission semble parfaitement remplie aujourd’hui…
En une saison et demi, il y a eu de vraies révélations – Olivier de Benoist, Arnaud Tsamère ou encore Kev Adams, pour ne citer qu’eux. Ces humoristes sont parvenus à se faire connaître du grand public et sont passés de la petite salle de spectacle à la moyenne, voire même la grande. Ils sont donc quelques-uns à profiter de la vitrine offerte par la télévision en général et par France 2 en particulier. D’autant que depuis Le Théâtre de Bouvard et La Classe, les émissions de ce genre avaient un peu déserté le petit écran. Je crois que les gens ont simplement envie de s’amuser en rentrant le soir à la maison. Et puis, les émissions de création sont de plus en plus rares à la télévision. Chaque soir, dans On n’demande qu’à en rire, des humoristes se mettent en danger en interprétant un sketch qui ne fait pas partie de leurs spectacles. Et je crois qu’au fond, le public apprécie cette prise de risque-là.
Les candidats ressentent une vraie pression…
Oui, surtout quand ils viennent pour la première fois sur le plateau. Mais, très vite, ils comprennent qu’on est avant tout là pour les aider, les propulser. Et puis, on offre quand même des conditions plutôt agréables de casting. Je me souviens, à l’époque, quand j’avais auditionné pour La Classe, je m’étais retrouvé dans un petit bureau de France 3… Ici, même si les humoristes auditionnent devant plus d’un million et demi de téléspectateurs, ils profitent aussi de l’accueil, porteur et chaleureux, du public sur le plateau.
L’émission a enregistré, ces dernières semaines, des records d’audience. Comment analysez-vous ce succès ?
L’hiver nous est profitable ! Non, plus sérieusement, je pense que le programme, comme toute émission, a pris le temps de s’installer. D’autant qu’il est diffusé dans un créneau horaire où la concurrence est rude… Il faut du temps pour que le bouche à oreille se fasse et que les habitudes des téléspectateurs changent. Et je crois même que l’on peut faire encore mieux !
Pour finir, pouvez-vous nous dire ce que vous recherchez chez un humoriste ?
Qu’il me surprenne ! Et qu’il sache faire des choses que je ne sais absolument pas faire. Je suis forcément moins sensible aux chansonniers ou aux humoristes de stand up car je connais les ficelles de l’exercice. En revanche, j’adore être surpris par des candidats qui vont se révéler, tour à tour, comédiens, imitateurs, acrobates, mimes… Mais je crois que c’est d’abord et tout simplement la personnalité qui fait la force d’un humoriste. Et je ne demande qu’à en découvrir, encore et encore…
DVD On n’demande qu’à en rire – le best of
Le DVD de la première saison de l’émission est disponible depuis le 1er décembre 2011. L’occasion de retrouver Laurent Ruquier et sa "nouvelle bande" d’humoristes qui font le succès des fins d’après-midi de France 2. Découvrez vous aussi les futures stars de l’humour, les meilleurs sketchs des pensionnaires de l’émission, en solo ou en duo, et en exclusivité, découvrez quatre sketchs inédits jamais diffusés…
Les sketchs sont interprétés par Lamine Lezghad, Monsieur Fraise, Jérémy Ferrari, Sacha Judaszko, Constance, Olivier de Benoist, Garnier & Sentou, Florent Peyre, Les Lascars Gays, Arnaud Tsamère, Kev Adams, Nicole Ferroni, Babass, les Kicekafessa, Arnaud Cosson.
Le DVD, qui se classe déjà numéro 2 des ventes, s’est écoulé à près de 40 000 exemplaires.
Propos recueillis par Cyrille Latour et Céline Boidin-Lounis, France 2.