Cette semaine, il sera question de Paris dans “La Grande Librairie” en compagnie de 5 auteurs.
François Busnel reçoit Eric Hazan auteur du livre « Le tumulte de Paris » aux éditions La Fabrique. Paris n’est plus ce qu’il était : oui, c’est vrai, et heureusement ! Que ne dirait-on pas s’il était resté comme au temps où Diderot allait chaque soir rêver sur son banc au Palais-Royal ? Paris est un organisme vivant qui change sans cesse depuis lors et même avant, en mal ici, en bien ailleurs. Ce livre est une incitation à ouvrir les yeux, à tendre l’oreille pour percevoir le tumulte de cette capitale indomptable, du périphérique à la place Vendôme, du marché d’Aligre au marché de Belleville, du tabac au zinc, de Balzac à Sartre – Paris, tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change.
A leurs côtés :
Alix de Saint-André, auteure de « 57, rue de Babylone Paris 7ᵉ » chez Gallimard. Au 57 rue de Babylone, dans le septième arrondissement de Paris, se trouvait naguère une singulière pension de famille, le « Home Pasteur ». Ce livre nous raconte l'histoire de cet établissement, de ses habitants, de la famille qui le gérait.
Lydia Flem, qui publie « Paris Fantasme » au Seuil. Fascinée par une ruelle, née il y a cinq cents ans entre la place Saint-Sulpice et le jardin du Luxembourg, Lydia Flem a cherché à découvrir celles et ceux qui y ont vécu de siècle en siècle, de numéro en numéro, d'étage en étage, depuis 1518. La rue Férou est devenue le lieu d'une question existentielle : qu'est-ce qui donne le sentiment d'être chez soi quelque part ? D'habiter tout à la fois son corps, sa maison et le monde ?
Michèle Audin, auteure de « La Semaine sanglante - Mai 1871, légendes et comptes ». La guerre menée par le gouvernement versaillais de Thiers contre la Commune de Paris s'est conclue par les massacres de la « Semaine sanglante », du 21 au 28 mai. Cet événement a été peu étudié depuis les livres de Maxime Du Camp (1879) et Camille Pelletan (1880). Des sources, largement inexploitées jusqu'ici, permettent de découvrir ou de préciser les faits. Michèle Audin évoquera également son autre livre « Josée Meunier. 19, rue des Juifs ».
Mahmud Nasimi, qui publie « Un Afghan à Paris ». Mahmud Nasimi a quitté l’Afghanistan en 2013 laissant derrière lui un pays en guerre, son pays, sa famille et ses amis. Arrivé à Paris en 2017, il a connu la vie de «réfugié», les nuits dans la rue, la solitude, le désespoir. Cette vie aurait pu briser cet homme qui avait tout perdu. Mais la découverte de la langue française qu’il a apprise dans les livres et sa passion pour la littérature française lui ont permis de se reconstruire au fil des phrases qui bâtissent ce récit. Un récit profondément touchant où s’entremêlent le passé heureux et le présent douloureux. Mahmud, réfugié à Paris, a trouvé grâce à la littérature son nouveau chemin de vie.