"C dans l'air" mardi 6 juin 2023 : les invités de Caroline Roux sur France 5

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mardi 6 juin 2023 2589
"C dans l'air" mardi 6 juin 2023 : les invités de Caroline Roux sur France 5

Ce mardi 6 juin 2023 à partir de 17:30 sur France 5, Caroline Roux présentera en direct un nouveau numéro de "C dans l'air". Voici les invités qui seront reçus aujourd'hui dans l'émission.

17:30 L'invité de "C dans l'air"

Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.

Ce mardi 6 juin 2023, Caroline Roux recevra Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France.

Face au réchauffement climatique, des associations environnementales appellent à "repenser urgemment nos usages en eau". Dans une tribune signée hier sur Franceinfo, 11 signataires, dont Oxfam France, interpellent les élus et le gouvernement sur ce qui nous attend cet été avec la nécessité de penser dès maintenant la façon dont on va devoir gérer l'accès à l’eau sans accroître les inégalités.

Selon l'étude Explore 2070, en 2050, les débits moyens annuels des cours d'eau en métropole devraient diminuer de 10 à 40% et les épisodes extrêmes tels que les sécheresses et les inondations seront probablement plus fréquents et intenses. C'est à partir de ce constat que le gouvernement a proposé, le 30 mars 2023, 53 mesures visant à redéfinir la politique française de gestion de l'eau. Le "plan eau" doit permettre de préparer les Français à l'été 2023 et d'éviter au maximum les coupures d'eau potable. D'ici 2030, l'objectif est de réaliser 10% d'économie d'eau dans tous les secteurs.

Un des axes du plan est une tarification de l'eau qualifiée de "progressive et responsabilisante" par Emmanuel Macron. Depuis 2017, le gouvernement a lancé des expérimentations sur ce mode de tarification et souhaite, en concertation avec les élus locaux, généraliser le système à l'ensemble de la France.

Entre 2023 et 2027, des outils seront également développés pour aider à anticiper les années sèches. D'ici l'été 2023, le gouvernement prévoit notamment la mise en place d'un "Ecowatt de l'eau", sur le modèle de l'Ecowatt, qui aide les ménages à maîtriser leur consommation d'électricité. Depuis l'hiver 2022, les Français sont ainsi informés en temps réel sur leur niveau de consommation et des écogestes à mettre en œuvre via l'application et le site Internet Monecowatt.fr.

Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France reviendra sur la nécessité d’un changement de notre façon de gérer l'eau, et sur la conflit social qui reprend aujourd’hui avec une 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

17:45 "C dans l'air"

Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

Les invités :

Alain Bauer, professeur de criminologie - CNAM, responsable du pôle sécurité, défense, renseignement.

Amiral Michel Olhagaray, ancien commandant de l’école navale.

Nicole Bacharan, politologue et historienne.

Paul Gogo, journaliste, correspondant à Moscou.

Bruno Chareyron (en duplex), ingénieur en physique nucléaire, laboratoire de la CRIIRAD.

Le thème de l'émission : Ukraine : 2 heures du matin, le barrage explose...

C’est l’une des catastrophes que redoutait l’Ukraine depuis le début de la guerre. Le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays, entre la ville de Kherson et la centrale nucléaire de Zaprojia, a été partiellement détruit ont affirmé ce mardi 6 juin la présidence ukrainienne et les autorités d'occupation installées par la Russie dans cette région.

Kiev a dénoncé un "crime de guerre" de l'armée russe et a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité à l’ONU. L’OTAN a condamné la "brutalité" de la guerre menée par la Russie. Cette attaque contre le barrage ukrainien donne une "nouvelle dimension" à la guerre menée par la Russie a estimé, de son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz.

Situés sur la rive est du Dniepr, le plus grand fleuve d'Ukraine, la centrale de Kakhovka et son barrage sont restés sous contrôle russe, y compris après la reprise de la rive ouest par l'armée ukrainienne en novembre dernier. En octobre, lors d'une réunion du Conseil de l'Europe, Volodymyr Zelensky rapportait avoir des informations selon lesquelles les occupants russes avaient miné l'édifice. Ce mardi son conseiller Mykhaïlo Podoliak a affirmé que la Russie a "fait sauter" l'ouvrage pour "créer des obstacles pour les actions offensives des forces armées" ukrainiennes, alors qu'une contre-offensive a commencé.

Après la rupture de digue de cet ouvrage qui retenait un bassin long de 200 kilomètres et large de 20, des centaines de milliers d’habitants ont reçu l’ordre d’évacuer. Mais au moins 24 localités sont d’ores et déjà inondées, et des dizaines d’autres sous la menace, en raison d’une lente, mais inexorable, montée des eaux dans le delta du fleuve Dniepr. "Des mesures d’évacuation sont en cours" par train vers Mykolaiv a expliqué le Premier ministre ukrainien. Mais elles s’effectuent sous les bombardements continus de l’artillerie russe qui ont blessé deux policiers, a affirmé le ministre de l’Intérieur ukrainien. Le conseiller de la présidence ukrainienne a également alerté sur le danger qui "augmente désormais rapidement" pour la centrale de Zaporijjia.

Située à 150 km au nord-est de Kakhovka, la centrale nucléaire utilise l'eau retenue par le barrage pour refroidir son combustible. Sa destruction fait donc craindre une baisse du niveau en amont, qui ferait peser une nouvelle menace sur la sécurité du site. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose d'experts sur place, a affirmé mardi matin qu'il n'existait "pas de danger nucléaire immédiat". Pour l'AIEA, le bassin de refroidissement "sera suffisant pour alimenter la centrale en eau pendant des mois", sans écarter un risque à plus long terme.

Côté russe, le Kremlin a dénoncé un acte de "sabotage délibéré" de Kiev afin de couper une source d'eau essentielle pour la Crimée et de détourner l'attention d'une contre-offensive "chancelante" contre les forces russes. La veille la Russie avait affirmé avoir repoussé une "offensive de grande envergure" dimanche "dans la direction du sud de la région de Donestk" dans le Donbass. Ce que les autorités ukrainiennes ont démenti. "Les propagandistes russes vont répandre de fausses informations sur la contre-offensive, les mouvements et les pertes" de l'Ukraine, a écrit le centre des communications stratégiques de l'armée, sur Telegram, accusant la Russie de préparer de fausses vidéos et images censées montrer des pertes ukrainiennes.

Depuis quarante-huit heures, les évènements s’accélèrent en Ukraine et la bataille de communication que se livrent Kiev et Moscou s’intensifie. Ainsi plusieurs radios russes, victimes d'un piratage, ont diffusé lundi un faux discours du président Vladimir Poutine faisant état d'une "invasion" ukrainienne et annonçant la mise en place d'une loi martiale dans les régions frontalières de l'Ukraine. Une fausse prise de parole de Vladimir Poutine qui a également été diffusée à la télévision russe, créé sans doute en utilisant la technique dite du deepfake. Celle-ci permet de truquer une vidéo grâce à l’intelligence artificielle (deep learning), en remplaçant par exemple le visage et la voix d’une personne sur une vidéo, par ceux d’une autre personne. Ce n’est pas la première fois que cette technique est utilisée depuis le début du conflit. En mars 2022, la chaîne nationale Ukraine 24, victime d'un piratage, avait diffusé une vidéo truquée de Volodymyr Zelensky, dans laquelle le président ukrainien appelait son pays à "rendre les armes".
La bataille de l’information, donnée clef en temps de guerre, se mène désormais avec l’intelligence artificielle alors que sur le terrain les drones se sont imposés comme une arme stratégique.

Alors quelle est la situation autour du barrage de Kakhovka ? Est-ce un tournant dans le conflit ? Enfin comment l'intelligence artificielle va changer la guerre ?

Le sujet vous questionne ?

Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.

Dernière modification le mardi, 06 juin 2023 17:04
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