17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 22 novembre 2023, Caroline Roux recevra : Dimitri Casali, essayiste, historien, spécialiste de Napoléon, auteur de “Ces statues que l’on abat”.
Ridley Scott est de retour au cinéma aujourd’hui avec un 28e long métrage : "Napoléon", interprété par Joaquin Phoenix. Le film est déjà sous le feu des critiques. Pour Le Figaro, c’est "Barbie et Ken sous l'Empire", "un tout petit empereur" pour l'hebdo Marianne, un film "pompier, grandiose, mais qui s'autodégrade sur la longueur" pour France Culture, et de son côté, Le Point pointe une interprétation antifrançaise et probritannique. Des historiens français et anglais ont reproché au "Napoléon" de Ridley Scott de véhiculer une image négative de l’Empereur avec une multitude d’erreurs historiques.
A la BBC, Ridley Scott s’est défendu en affirmant que "les Français ne s’aiment pas eux-mêmes !". Dimitri Casali, historien et spécialiste de Napoléon le rejoint sur ce point et se réjouit que ce film fasse rayonner Napoléon à l'international. Selon lui, "le problème majeur est qu'il n’y ait pas de films sur Napoléon en France". "Il est dans notre soft-power, et ce sont les étrangers qui font un film sur lui".
Dimitri Casali est essayiste, historien, spécialiste de Napoléon. Il a publié "Ces statues que l’on abat", aux éditions Plon, dans lequel il revient sur la dégradation des statues de personnalités historiques depuis l’apparition du mouvement de la cancel culture. Il reviendra sur le mythe mondial qu’est Napoléon et sur l’adaptation de l’Empereur réalisée par Ridley Scott.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU.
Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24.
Nicolas Poincaré, grand reporter pour RMC.
Pierre Haski, chroniqueur international pour France Inter et L’Obs.
En duplex d'Israël : Jocelyne, la grand-mère d'Ethan, jeune otage français du Hamas
Le thème de l'émission : Libération des otages : un accord et des questions
Après quarante-six jours de guerre, le gouvernement israélien et le Hamas ont conclu un accord prévoyant la libération de 50 otages, essentiellement des femmes et des enfants détenus dans la bande de Gaza, en échange de celle de 150 prisonniers palestiniens, d’une trêve de quatre jours et de l’acheminement d’aide humanitaire dans l’enclave.
Confirmé par l’Etat Hebreu, le mouvement islamiste palestinien et le Qatar qui joue les médiateurs depuis des semaines, cet accord validé dans la nuit par le cabinet israélien soulève un immense espoir chez les familles. Mais comment cela va-t-il se passer ? Qui pourrait être libéré ?
Le Hamas et le Jihad islamique détiennent actuellement près de 240 otages d’après l’armée israélienne, kidnappés le 7 octobre dernier. Parmi eux, huit Français dont plusieurs enfants. Le Hamas a indiqué qu’il allait libérer 30 enfants, 20 femmes dont la plupart ont une nationalité étrangère. Il devrait le faire dans les quatre premiers jours liant cet accord. Mais à Gaza il y aurait 40 enfants captifs et les familles ne savent pas pour l’instant qui devrait être libéré par vagues successives : 10 otages contre 30 prisonniers palestiniens. Des détenus qui seront essentiellement des femmes et des enfants.
Au total, en juillet, l'ONU estimait à 5 000 le nombre de Palestiniens dans les prisons israéliennes, dont 160 enfants et 1 100 personnes en détention administrative, c'est-à-dire détenues sans charges pour une période indéfinie. Mais au cours des dernières semaines, l'armée israélienne a multiplié les raids et les arrestations de masse en Cisjordanie occupée, ainsi qu'à Jérusalem-Est. Ainsi, le nombre de détenus a grimpé à plus de 10 000, selon Qaddoura Farès, chef de la Commission pour les affaires des prisonniers palestiniens, qui dépend de l'Autorité palestinienne. Et depuis le 7 octobre, "quelque 4 000 travailleurs gazaouis sont bloqués en Israël", d’après l'ONU. "Certains ont été arrêtés par les autorités israéliennes, d'autres transférés dans des refuges publics en Cisjordanie occupée".
Un premier échange pourrait se faire dès le début de la trêve dans les combats. Mais celle-ci ne devrait pas intervenir "avant plus de 24 heures" a indiqué Tsahal. Quatre jours de trêve au cours desquels, pendant six heures en pleine journée, il ne devrait pas y avoir de surveillance aérienne de l’armée Israélienne qui devra autoriser le passage de plusieurs centaines de camions d’aide humanitaire et médicale ainsi que du carburant dans la bande de Gaza. Autre point de l’accord : des membres de la Croix-Rouge pourraient rendre visite au reste des otages en captivité, afin de leur fournir une aide médicale. Enfin il prévoirait "la possibilité de libérer 30 otages supplémentaires si la trêve venait à se prolonger jusqu’à quatre jours supplémentaires", selon des informations du Jerusalem Post.
Mais qu’en sera-t-il ? Loin d’être un cessez-le-feu, cette "pause opérationnelle" ne signe pas la fin de guerre. "Elle reprendra après la trêve pour détruire le Hamas" a assuré le ministre de la Défense alors que dans le pays la question de poursuivre l’opération militaire dans le sud de la bande de Gaza est posée.
Alors quelles sont les modalités de l’accord entre Israël et le Hamas ? Otages, prisonniers palestiniens… Qui pourrait être libéré ? Qui sait-on des huit otages français ? Qui sont les Palestiniens en prison en Israël ? Que veut faire l’Etat hébreu après la trêve de quatre jours ?
Le sujet vous questionne ?
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