17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 2 octobre 2024, Caroline Roux reçoit : Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’IFRI et responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération.
Hier soir, l’Iran a lancé 200 missiles contre Israël, dont pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques. Les gardiens de la révolution ont affirmé que "90 % des missiles" avaient "atteint leurs cibles". Le chef d'état-major iranien a affirmé que les missiles avaient visé "les trois principales bases aériennes militaires du régime sioniste, le Mossad (les services secrets israéliens), la base aérienne de Nevatim pour les avions F-35 et la base aérienne de Hatzerim, qui a été utilisée pour assassiner le martyr Nasrallah".
Pour Benyamin Netanyahou, "l’Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix". Israël, qui a assuré que la quasi-totalité des missiles avait été interceptée, menace de répliquer. Une riposte qui en appellerait une nouvelle, a averti Téhéran. Alors que les États-Unis ont fait part hier de discussion avec Israël sur la réponse à apporter, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence aujourd’hui. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, a "condamné l’élargissement du conflit" dans la région et l’Élysée a "mobilisé" "ses moyens militaires au Moyen-Orient pour parer la menace iranienne".
Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l’IFRI et responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération, reviendra sur la situation au Proche-Orient et sur le risque d'escalade.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance.
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions.
Soazig Quéméner, rédactrice en chef de La Tribune Dimanche.
Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges.
Le thème de l'émission :
Pensions de retraite, impôts... Le tournant de la rigueur
Au lendemain du discours de politique générale de Michel Barnier, Matignon et Bercy ont finalisé le projet de loi de finances (PLF) pour 2025. Il sera présenté en Conseil des ministres le jeudi 10 octobre en même temps que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Mais une partie du texte a été transmise mardi soir au Haut Conseil des finances publiques qui rendra son avis sur son contenu la semaine prochaine, et un chiffre retient l’attention : le montant, inédit, du redressement des finances publiques ambitionné pour 2025 qui s'élève à 60 milliards d'euros, dont un peu plus de 40 milliards liés à des économies et un peu moins de 20 milliards à des augmentations de recettes.
Pour l’heure, aucun détail n'a été donné sur les hausses d'impôts envisagées, mais le Premier ministre a confirmé hier devant les députés qu’un effort fiscal sera bien demandé aux grands groupes et grandes entreprises ainsi qu'aux Français les plus fortunés, au nom de la "justice fiscale". Bercy, de son côté, a insisté sur son caractère "exceptionnel et donc transitoire".
Du côté des économies, plus de la moitié d’entre elles vont être prises en charge par l’Etat. Cinq milliards d'euros d'économies supplémentaires vont ainsi être demandés, en plus des 15 milliards d'euros figurant déjà dans les lettres plafond. Sans que l’on sache pour l’instant quelles politiques publiques seront concernées. 14 milliards d’euros seront par ailleurs pris en charge par la Sécurité sociale. Le gouvernement prévoit notamment de repousser de six mois l’indexation des pensions des retraites sur l’inflation, qui n’interviendrait pas le 1er janvier mais le 1er juillet l’an prochain. Il compte également limiter à 2,8 % la progression de l’Ondam (objectif national des dépenses d’assurance maladie), après une hausse de 3,2 % en 2024. Enfin 6 milliards d'euros viendraient des collectivités locales.
Des coupes massives qui auront un effet sur l’ensemble de l’activité économique. Le gouvernement indique l’avoir pris en compte dans les hypothèses macroéconomiques retenues, en baissant la croissance du PIB pour l’an prochain de 0,3 point (de 1,4 % à 1,1 %).
Indexation des retraites reportée, dépenses de santé réduites, fiscalité… Comment le gouvernement Barnier compte-t-il boucler le budget 2025 ? Comment les grandes entreprises pourraient-elles y contribuer ? Quelles conséquences sur l’économie ? Et pourquoi le groupe Lactalis vient-il d’annoncer une diminution de sa collecte de lait en France d'ici la fin de l'année ? Dans les campagnes, l'inquiétude monte chez les producteurs. Les agriculteurs parlent d'un "coup de tonnerre", "d'inquiétudes" mais aussi de "colère."
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