17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 14 octobre 2024, Caroline Roux reçoit : Alice Ekman, analyste spécialiste de l’Asie et auteure de, « Dernier vol pour Pékin », aux éditions du Champs/Flammarion (2024).
Regain de tensions à Taïwan. La Chine a déployé, lundi 14 octobre, avions et navires pour encercler l'île dans le cadre d'une opération militaire. Pékin a qualifié ces nouveaux exercices de "sérieux avertissements" face aux "actions séparatistes des forces de l'indépendance de Taïwan'". "Il s'agit d'une opération légitime et nécessaire pour sauvegarder la souveraineté de l'Etat et l'unité nationale", a estimé le capitaine Li Xi, porte-parole du commandement oriental de l'armée chinoise.
Les exercices, baptisés "Joint Sword-2024B", ont lieu "dans des zones au nord, au sud et à l'est de l'île de Taïwan", a-t-il expliqué. Ils "se concentrent sur des patrouilles de préparation au combat mer-air, le blocus de ports et zones clés" ou encore "l'assaut de cibles maritimes et terrestres". Des chasseurs, des bombardiers, d'autres avions d'attaque, ainsi que plusieurs destroyers et frégates ont été déployés.
Le président taïwanais Lai Ching-te a convoqué une réunion de sécurité. Ces manœuvres qui entrent "en contradiction avec le droit"international, selon le chef de la sécurité Joseph Wu.
Les Etats-Unis, qui avaient dès vendredi mis en garde contre toute "provocation" de Pékin à l'égard de Taipei, ont dénoncé des opérations "injustifiées" qui représentent un "risque d'escalade".
Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme pouvoir légitime depuis 1979, mais reste l'allié le plus puissant de Taïwan et son principal fournisseur d'armes.
La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire à réunifier un jour et, si elle privilégie une solution pacifique, n'a jamais renoncé à employer la force militaire pour en reprendre le contrôle.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance.
Dominique Seux, éditorialiste aux Echos et à France Inter.
Anne-Sophie Bellaïche, rédactrice en chef de L’Usine nouvelle.
Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste à BDO France - Cabinet d’analyse économique.
Sylvie Matelly (en duplex), économiste, directrice de l’Institut Jacques Delors.
Le thème de l'émission :
Sanofi : Doliprane sous pavillon américain ?
Le Doliprane bientôt vendu à un fonds d’investissement américain ? Après l'annonce de Sanofi vendredi dernier, le gouvernement tente de rassurer. Le ministre de l'Economie, Antoine Armand et le ministre délégué chargé de l'Industrie, Marc Ferracci, se sont rendus ce matin à l'usine de production de Doliprane à Lisieux dans le Calvados, pour tenter de rassurer les salariés. Ils ont assuré qu’ils allaient demander des garanties sociales pour les deux sites de Sanofi et promis que le Doliprane continuerait à être fabriqué en France "car ce médicament, plébiscité par les Français, est une réussite industrielle".
Une opération déminage lancée par l’exécutif alors que depuis ce week-end le débat est relancé dans la classe politique sur la question de la souveraineté industrielle. Mais jusqu’où l’Etat peut-il aller ? Faute de garanties, le gouvernement laisse entendre qu’il pourrait bloquer la cession. Il faudrait pour cela utiliser le décret Montebourg sur les investisseurs étrangers et faire la preuve que l’offre de ce fonds américain va affaiblir l’emprunte industrielle de la France. Ce que réclament nombre d’élus socialistes, écologistes, MoDem-Horizons-LR. Rappelant qu’après la crise du COVID-19 puis les pénuries récurrentes de médicaments, le président de la République avait annoncé en 2020 la relocalisation de la production de paracétamol en France avec un soutien financier massif de l’Etat, ils appellent le gouvernement à refuser "la vente de cette filiale essentielle à la protection de la santé publique de nos concitoyens".
Parallèlement, à la veille du Mondial de l’automobile à Paris, l’avenir du secteur, notamment du véhicule électrique, est au centre des interrogations à l’heure où le gouvernement envisage d’augmenter le malus sur les automobiles les plus polluantes. Mais c’est surtout la concurrence des fabricants chinois de voitures électriques qui inquiète. Les constructeurs européens, qui n’ont pas anticipé suffisamment la montée en puissance de la voiture électrique, sont à la peine face aux BYD, Nio, Geely qui vendent des modèles à batterie 25 % à 30 % moins chers que les autres.
Autant de sujets qui soulèvent la question de l’investissement à l’heure où le gouvernement cherche 60 milliards d’économie pour réduire le déficit de l’Etat français à 5 % du PIB en 2025. Une situation budgétaire dégradée "inédite" selon l’ex-ministre socialiste de l’Économie et des Finances Michel Sapin qui pointe dans une interview accordée aux équipes de C dans l'air une dissimulation sur les comptes de la France par Matignon et l'Elysée.
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.