Le 13 mars 2016, Valérie Bacot, 35 ans tue son mari d'un coup de revolver.
Si elle a accompli ce geste, c'est pour que sa fille ne vive jamais ce qu'elle a elle-même enduré. Son mari, Daniel Polette, de 25 ans son aîné, lui a fait vivre un enfer depuis l'adolescence. A l'époque, il est son beau-père, et la viole quotidiennement depuis ses 12 ans, jusqu'au jour où Valérie tombe enceinte à 17 ans. Sa propre mère, au lieu de la sortir des griffes de son bourreau, la renie en disant que « cette garce lui a volé son mec ».
Durant ces 18 années de vie commune où elle donne naissance à quatre enfants, Valérie Bacot vit un enfer conjugal. Non seulement Daniel Polette continue à la violer et à la battre, mais il la force même à se prostituer sur des aires d'autoroute dans le véhicule familial. Lorsque l'attitude de l'homme commence à devenir ambiguë envers sa propre fille, Valérie décide d'en finir. Avec l'aide de ses enfants, elle enterre le corps dans une forêt voisine.
Jugée pour assassinat, la mère de famille de 40 ans est condamnée à une peine exceptionnellement clémente de 4 ans dont 3 avec sursis. La cour d'assises a qualifié de victime celle qui a été violée, battue et prostituée pendant des années.