17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce jeudi 15 mai 2025, Caroline Roux recevra Ludovic Vigogne, journaliste politique à la Tribune du dimanche et auteur du livre "Les Sans jours", aux éditions Bouquins.
Le "combat des chefs" à droite, c'est pour ce week-end. Plus de 121.000 adhérents Les Républicains sont attendus pour choisir leur président. Après l'alliance contestée entre Éric Ciotti, leur ancien président, et le RN, Les Républicains vont donc élire un nouveau patron, samedi 17 et dimanche 18 mai, entre les deux candidats au poste : le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, et le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. En toile de fond de cette élection au sein du parti : la conquête du leadership à droite en vue de l'élection présidentielle 2027.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Carl Meeus, rédacteur en chef du Figaro Magazine.
Marion Solletty, grand reporter à Politico.
Mathieu Delahousse, grand reporter au Nouvel Obs.
Jean Garrigues, historien, président de la commission internationale d'histoire des assemblées.
Le thème de l'émission :
Une audition longue et sous tension. Pendant plus de cinq heures, François Bayrou, accusé depuis plusieurs semaines d'avoir fermé les yeux sur les violences commises pendant des décennies à Notre-Dame de Bétharram, alors qu'il était à des positions de pouvoir dans la région, s’est expliqué hier devant la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires de l’Assemblée nationale. Interrogé par les rapporteurs Paul Vannier (la France insoumise, LFI) et Violette Spillebout (Renaissance), l’élu béarnais n’a cessé d’écarter toute responsabilité politique, a réfuté avoir menti et être intervenu auprès de la justice et a dénoncé une cabale politique. Une séquence tendue de questions - réponses qui s’est prolongée tard dans la soirée et a souvent viré à l’affrontement.
À la sortie, si François Bayrou s’est montré satisfait évoquant pour lui un "moment libérateur", la présidente de la commission a peu apprécié la tonalité du Premier ministre. "Nous avons mené nos travaux aussi sereinement que d’habitude, avec la même méthodologie que l’on utilise depuis plus de deux mois et nous avons auditionné plus de cent personnes", a expliqué la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua Hachi. "Je l’ai trouvé confus, parfois même agressif et grossier à notre égard (…) Nous devons relire les procès-verbaux" et "revisionner" les cinq heures trente d’audition", a fait valoir la présidente de la commission, avant de promettre de prendre "les mesures qu’il faudra (…) en temps voulu".
Le chef du gouvernement s'en est régulièrement pris au corapporteur LFI, Paul Vannier, l'accusant de "malhonnêteté", de "manipulation" et de faire de cette commission un procès politique. Mais pour l'insoumise Sarah Legrain, il faut inverser les accusations. "François Bayrou a décidé d'en faire une guerre politique, là où tout le monde l'attendait sur la question de ses responsabilités politiques." "Il met en cause la commission. Il met en cause un des rapporteurs. Il accable l'enseignante qui a servi de lanceur d'alerte, prétend que deux militaires haut gradés de la gendarmerie sont des menteurs. Il se victimise et il refuse de voir la réalité. Pour moi, c'est assez accablant, c'est un véritable naufrage", a réagi la socialiste Colette Capdevielle.
Plusieurs députés, du centre à l’extrême droite, se sont en revanche indignés de la manière dont François Bayrou a été interrogé sur sa connaissance des faits, évoquant une "indécence totale", un "procès stalinien" ou encore une "exploitation assez indigne". Sur Radio J, le chef des députés Modem, Marc Fesneau, très proche de François Bayrou, s’en est pris à M. Vannier, jugeant "cette façon de traiter les gens assez dégueulasse". "C’est du stalinisme", a-t-il estimé, évoquant "un procès à charge". "Il faut qu’on arrête avec les commissions d’enquête" à l’Assemblée nationale "parce qu’on en fait des objets politiques permanents", où "il ne s’agit pas de combattre, il s’agit d’accuser l’autre".
Les travaux de la commission d’enquête sur le contrôle par l'Etat des violences à l'école ont débuté en mars dernier avec l'écoute des victimes, puis l'audition des administrations de l'Etat, des institutions religieuses, de chercheurs. Elles vont se poursuivre avec l’audition des responsables politiques, ministres actuels et passés. Ses conclusions seront rendues à la fin du mois de juin.
Que retenir des cinq heures d’audition de François Bayrou ? Quel est le rôle d’une commission d’enquête parlementaire ? Comment fonctionne-t-elle ? Enfin l'affaire Pelicot aurait-elle pu être évitée ? Dans son nouveau livre, "Fétiche45 : les autres vies" de Dominique Pelicot, le grand reporter au magazine Marianne Laurent Valdiguié évoque de nombreux dysfonctionnement.
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