17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 9 juillet 2025, Caroline Roux reçoit Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.
À une semaine de la présentation par le Premier ministre des grandes orientations budgétaires pour 2026, la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport publié mardi 2 juillet, elle dénonce une "forte dérive" des finances publiques. Elle pointe l’incapacité à contenir la dépense publique en 2024, qui conduit la France à afficher le déficit le plus élevé de la zone euro.
La Cour des comptes estime que l’objectif de ramener le déficit à 3 % d’ici 2029 est hors d’atteinte et met en garde contre un possible effet "boule de neige" de la dette publique. Endettement record, dépenses incontrôlées : Pierre Moscovici appelle à “une reprise de contrôle".
Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes décryptera les grandes lignes de ce rapport et les alertes adressées au gouvernement dirigé par François Bayrou.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions environnementales à Marianne.
Chloé Nabédian, journaliste spécialiste des questions climatiques à France TV.
Esther Crauser-Delbourg, économiste de l’eau.
Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
Le thème de l'émission :
Les incendies se multiplient dans le sud de la France, marquant un début de saison particulièrement précoce et inquiétant. Des centaines d’hectares sont déjà partis en fumée au nord de Marseille, ainsi que dans l’Aude, l’Hérault et le Gard. Des habitations ont été touchées, des habitants évacués ou confinés, tandis que plusieurs axes autoroutiers ont été fermés et le trafic ferroviaire temporairement interrompu.
Face à cette situation alarmante, le ministre de l’Intérieur s’est rendu mardi soir à Marseille. "Tout indique que nous allons vers un été à haut risque", a-t-il déclaré, alors que les capacités d’intervention des sapeurs-pompiers sont plus que jamais au cœur des préoccupations.
L’un des points de tension concerne la flotte de Canadair. Plusieurs élus et syndicats s’inquiètent du manque de moyens aériens pour lutter efficacement contre les flammes, dans un contexte de dérèglement climatique où les épisodes extrêmes se multiplient.
Autre sujet d’inquiétude : l’accès à l’eau. "Dix-huit départements sont en situation de crise et 48 sont soumis à des mesures de restriction", a alerté lundi Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. En déplacement à Orléans le 7 juillet, elle a qualifié la situation de "déjà préoccupante", évoquant "l’impact du dérèglement climatique avec lequel nous allons devoir apprendre à vivre, en pilotant les risques pour mieux les réduire".
Dans ce contexte, les tensions autour de la gestion de l’eau s’exacerbent. L’Assemblée nationale vient d’adopter la proposition de loi portée par le député Duplomb, visant notamment à faciliter la construction de méga-bassines, ces grandes retenues d’eau destinées à l’irrigation agricole. Le texte reconnaît désormais leur caractère de « Raison impérative d’intérêt public majeur » (RIIPM).
Mais cette décision suscite la colère de nombreux écologistes et agriculteurs, qui dénoncent un accaparement de l’eau par une minorité de grands céréaliers. Ils pointent également les risques pour les nappes phréatiques, en s’appuyant notamment sur l’exemple de l’Espagne, où ce modèle a montré ses limites.
La question de l’eau cristallise aussi les oppositions autour des data centers. La France insoumise a lancé une pétition contre le projet de centre de données de Google à Ozans, près de Châteauroux. Le parti dénonce un manque de transparence et s’inquiète de la consommation massive d’eau et d’électricité induite par ces infrastructures, alors même que les ressources deviennent de plus en plus rares. Nos journalistes se sont rendus sur place pour enquêter sur les implications de ce projet controversé.
Le sujet vous questionne ?
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