Pendant 10 ans, l’affaire Viguier a passionné les médias et le grand public. Sans doute, parce que ce dossier porte un trio aussi classique qu’explosif : La femme, disparue, l’amant accusateur, et le mari qui ment !
Le 27 février 2000, Suzanne Viguier, chorégraphe toulousaine de 39 ans et mère de trois enfants, disparaît de son domicile sans laisser de traces. Son mari, Jacques Viguier, professeur de droit agrégé, signale sa disparition quelques jours plus tard.
Rapidement, les soupçons se portent sur Jacques Viguier.
La présence d'un amant de Suzanne, Olivier Durandet, qui signale la disparition aux autorités et qui sera un témoin clé de l'accusation, ajoute à la complexité de l'affaire.
Après plusieurs années d'enquête et de détention provisoire, Jacques Viguier est jugé par la Cour d'Assises de Haute-Garonne. Il est acquitté le 30 avril 2009.
Le parquet fait appel de cette décision. Le procès en appel se déroule devant la Cour d'Assises du Tarn en mars 2010. Jacques Viguier est cette fois défendu par Me Éric Dupond-Moretti. L'affaire est marquée par un rebondissement majeur lorsqu'Olivier Durandet, l'amant de Suzanne et principal accusateur, est condamné pour subordination de témoin. Le 20 mars 2010, Jacques Viguier est de nouveau acquitté, cette fois-ci de manière définitive.
Malgré les deux acquittements de Jacques Viguier, le corps de Suzanne Viguier n'a jamais été retrouvé et les circonstances exactes de sa disparition n'ont jamais été élucidées. L'affaire reste un mystère judiciaire.