Isabelle Nanty devient avocate sur TF1 dans “Munch”, lundi 21 novembre (vidéo)

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mardi 1 novembre 2016 3705
Isabelle Nanty devient avocate sur TF1 dans “Munch”, lundi 21 novembre (vidéo)

Impliquée très en amont dans le projet de cette nouvelle série, Isabelle Nanty se glisse avec plaisir dans la peau de Munch, une avocate reconnue aux méthodes parfois peu orthodoxes. Elle évoque en détail ce personnage atypique et le tournage des deux premiers épisodes.

Il s’agit de votre premier rôle principal dans une série. Qu’est-ce qui vous a plu ?

Je suis arrivée avant même qu’une seule ligne soit écrite ! Un jour, les producteurs Françoise Bertheau et Jean-Sébastien Bouilloux m’ont contactée : ils avaient le projet de réaliser une série sur une avocate pénaliste irrévérencieuse et avaient envie que je fasse partie de l’aventure. J’ai beaucoup aimé notre rencontre et j’ai eu envie de faire un bout de chemin avec eux. Je les ai ensuite laissés travailler en suivant de près l’évolution du projet. A partir du moment où un scénario me semble de qualité, je ne fais pas de distinction entre la télévision, le cinéma et le théâtre. J’avais envie de tenter l’expérience de la série. Le public en est devenu très friand. Il est donc exigeant et les productions placent souvent la barre haut. Mais pour un comédien, travailler sur une série est un exercice compliqué car on dispose de peu de temps et toutes les séquences sont tournées dans le désordre, en mélangeant les épisodes. J’avais envie de me retrouver au centre de cette dynamique particulière.

Comment décririez-vous Munch ?

Munch est une avocate qui place l’humain au cœur de son métier. Cette femme met un point d’honneur à être présente quand on a besoin d’elle, à comprendre qui lui fait face. Elle s’appuie beaucoup sur son instinct, parfois mis à rude épreuve ! Elle veut que la vérité soit faite au plus vite pour que la justice puisse faire son travail. La vocation des avocats est de défendre, que leur client soit coupable ou non. Si un individu l’est, il faut être capable de retracer la dramaturgie de sa vie afin d’expliquer les raisons qui l’ont poussé au crime. C’est la vocation humaniste de cette profession. D’ailleurs, la série est avant tout construite sur cette valeur, une caractéristique qui m’a plu. Si j’avais interprété un médecin ou un prof, je l’aurais fait sur la même base.

Munch n’hésite pas à employer des méthodes parfois illégales. N’est-ce pas contradictoire pour une avocate ?

Elle veut simplement aller plus vite que l’administration. Impatiente, elle a conscience que derrière les dossiers et les procédures, des êtres humains attendent, dans la souffrance et parfois même le danger. Des vies sont en jeu. En fait, Munch est toujours pressée. Cette urgence continuelle en fait aussi un personnage un peu provoc. Elle ne prend pas de gants avec les autres. Habituée à manier les mots pour défendre ses clients, elle s’en sert aussi pour se protéger et remettre en perspective la gravité des événements. Son côté irrévérencieux vient également du fait qu’elle n’a rien à perdre. Elle traîne un lourd vécu et est entourée de mystères et de secrets.

Il s’agit de votre premier rôle d’avocat. Comment vous y êtes-vous préparée ?

Je n’ai pas lu l’intégralité du code pénal ! Mais j’avais déjà participé à des audiences par le passé et rencontré des avocats. J’ai aussi posé différentes questions à notre conseiller sur le tournage, Maître Garbarini. C’est un avocat entier, impliqué et authentique, qui a un sens très juste des choses. Il répondait présent dès que nous avions besoin de lui, a assisté à plusieurs lectures et a vérifié la véracité du langage et des procédures.

Qu’avez-vous essayé d’apporter à ce personnage ?

Je crois que nous avons tendance à jouer les avocats comme on les a vus joués. Dans chaque situation, j’essayais de faire attention à remettre du vrai dans les attitudes et le parler, de ne pas être dans l’imitation de ce que j’imaginais de ce métier. Je crois que l’éloquence est une chose nécessaire à un avocat, mais pas la grandiloquence ni la théâtralité. J’ai essayé le plus possible de jouer ce personnage dans la sincérité et la conviction, sans qu’elle soit en représentation.

Vous faites de la mise en scène. Reprenez-vous facilement le rôle de comédienne sur un tournage ?

Absolument ! Tous les metteurs en scène avec lesquels j’ai travaillé le diront : je fais strictement ce qu’ils me demandent. J’interviens uniquement si j’ai le sentiment de ne pas avoir été juste. Mais avoir ce recul est difficile sur le tournage d’une série parce que tout va très vite.

Quels souvenirs conservez-vous du tournage ?

Toutes les personnes qui constituent le bureau, Lucien Jean-Baptiste, Paloma Coquant, Aurélien Wiik et Tom Villa sont des acteurs que j’apprécie énormément. Ce tournage a été une belle rencontre collective et il s’est créé quelque chose entre nous. Je ne fais pas ce métier pour être seule. Or, dans ce cabinet, chaque personnage a une épaisseur et il s’agit au final d’une série très chorale. Si Munch est central, les autres ne sont pas accessoires et la série ne serait pas la même sans eux. Quant à Gabriel Julien Laferrière, le réalisateur des deux premiers épisodes, il a mené cette équipe dans le calme et la douceur.

Avez-vous hâte de retrouver ce personnage pour de nouveaux épisodes ?

Oui, parce que c’est un personnage amusant à interpréter. Munch a vraiment un état d’esprit particulier, à la fois un peu détaché et complètement impliqué. Je suis donc ravie de la retrouver, mais aussi toute l’équipe du tournage !

Propos recueillis par Aurélie Binoist, TF1

Dernière modification le mardi, 01 novembre 2016 12:34
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Publié dans Séries
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