teum_teum_sexualite_quartiersSamedi 2 avril à 15:00, Juan Massenya présentera sur France 5 un nouveau numéro de “Teum-Teum” qui aura pour thème la sexualité dans les quartiers. Qu’en est-il vraiment des relations amoureuses dans les quartiers ? La conception de la sexualité y est-elle si différente ? Pour le savoir, Juan Massenya est allé au pied des barres d’immeubles interroger filles et garçons, hétérosexuels et homosexuels, éducateurs et sexologues.

A la lecture de certains faits divers marquants, comme le drame de Sohane, morte brûlée vive en 2002, de livres (Dans l’enfer des tournantes de Samira Bellil) ou de films (La Squale) qui ont marqué l’opinion publique, la sexualité dans les quartiers apparaît teintée d’irrespect, de machisme, de violence et d’homophobie. Si les beaux quartiers ne sont pas moins homophobes, les mots, en banlieue, sont plus crus. « La réputation de quelqu’un est très importante. On a vite fait de dire qu’une fille est une pute et un gars sans copine une tapette », explique Claudia, une jeune artiste qui a décidé de faire une comédie musicale sur le sujet, Place des mythos, avec ses amis de la MJC (Maison des jeunes et de la culture) de Ris-Orangis.

Mais, à part quelques artistes, très peu osent parler de sexualité, sujet autour duquel règnent « une grande hypocrisie et un immense tabou » selon l’humoriste Kamel Laadaili.

Bouzid
, éducateur de 50 ans, explique cela par la « misère sexuelle » dans les cités et l’absence de mixité observée à partir des années 1990.

Et si par bonheur un jeune homme a une petite amie, pression du groupe oblige, il ne faut pas qu’elle soit du même quartier. Pourtant, à l’image de la création d’HM2F, un collectif d’homosexuels musulmans, la parole se libère progressivement…

Parler, justement, c’est ce que préconise Brigitte Lahaie, l’animatrice radio dont l’émission Lahaie, l’amour et vous rassemble chaque après-midi 600 000 auditeurs sur RMC. La prochaine étape selon elle ? « Donner accès à des images éducatives à contenu érotique aux ados de 13-14 ans car, contrairement à ce que l’on dit, l’éducation sexuelle n’est toujours pas bien faite. ».