L'histoire en quelques lignes...
Benjamin, fraîchement arrivé pour son premier jour en faculté de médecine, rencontre Antoine sur les bancs de l'amphithéâtre.
Triplant sa "P1", Antoine veut rentrer immédiatement dans le "dur" des révisions, quand Benjamin, plus dilettante, semble moins inquiet de la difficulté de l'exercice et des bouleversements à venir dans sa vie, désormais forcément monacale. À moins, peut-être, que son environnement familial et ses origines sociales ne lui aient prémâché le travail...
En concurrence directe – seules trois cents places sont accordées en médecine, pour plus de deux mille prétendants au seuil de la première année –, les deux étudiants décident pourtant de s'entraider.
Le sens du collectif
Comment distinguer un étudiant en prépa d'un étudiant en médecine ? Demandez-leur d'apprendre le bottin par cœur : le premier répondra "pourquoi ?" et le second "pour quand ?"…
Médecin généraliste avant d'être réalisateur, Thomas Lilti a consacré sa carrière cinématographique à explorer les rapports sociaux entre coreligionnaires, qu'ils soient au service de la médecine (le film Hippocrate et la série du même nom, Médecin de campagne) ou de l'éducation (son plus récent long métrage, Un métier sérieux).
Avec Première année, l'on plonge dans le bain effervescent d'une cuvée couperet où échoueront les "faibles", soit les indécis, les trop paresseux, les recalés pour 0,2 point ou, comme va le découvrir à son corps défendant l'un des deux héros, ceux qui n’appartiennent pas au sérail…
Au-delà de la dureté d'un cercle social très fermé, corporatiste, à l'exubérance paillarde et à la cruauté coordonnée, Thomas Lilti filme aussi et surtout, grâce à l'alchimie parfaite entre les acteurs William Lebghil et Vincent Lacoste, les doutes, l’amitié, les revirements et la détermination de jeunes adultes inégaux, hésitant au seuil de la vie.