L'histoire en quelques lignes...
Kaboul, 1975. Fils d’un notable occidentalisé, Amir a pour meilleur ami Hassan, dont le père assure l’entretien de leur maison.
Inséparables, les deux enfants ont gagné le traditionnel concours annuel de cerfs-volants, mais Amir a alors commis une trahison impardonnable à l’encontre de Hassan. Lorsqu’en 1979 l’armée soviétique envahit l’Afghanistan, Amir et son père prennent la route de l’exil et s’installent aux États-Unis.
Deux décennies plus tard, alors que les talibans ont pris le pouvoir à Kaboul, Amir, qui vient de publier son premier livre, reçoit un message lui demandant de venir en aide à Hassan…
Amitié blessée
Au travers de l’amitié blessée de deux jeunes Kabouliens, Marc Forster retrace un pan de la tragédie afghane, de l’invasion soviétique à l’instauration de la tyrannie talibane vingt ans plus tard.
Portant à l’écran le best-seller éponyme de l’Afghan Khaled Hosseini, lui-même exilé en Californie en 1980, le réalisateur germano-suisse, soutenu par la major américaine Dreamworks, réunit pour une certaine forme d’authenticité un casting d’acteurs d’origine afghane, iranienne et égyptienne autour de dialogues majoritairement en dari, l’une des deux langues officielles d’Afghanistan.
Si la vision politique américaine prédomine (communistes et intégristes islamistes étant renvoyés dos à dos pour les tourments qu’ils engendrent), le film laisse aussi la place à l’émotion, notamment celle qui illustre les petits bonheurs d’enfance de ses deux jeunes protagonistes avant que la grande histoire ne les rattrape et ne bouleverse leur destin.