L'histoire en quelques lignes...
Barbara Covett, vieille fille misanthrope, enseigne dans un collège londonien. En cette rentrée, l'établissement accueille une nouvelle professeure de dessin, Sheba Hart. Manquant d'autorité, cette dernière se laisse déborder par ses élèves, au point que Barbara doit un jour intervenir pour mettre fin à une bagarre. À la suite de l'incident, les deux femmes se rapprochent.
Sheba, mariée à un homme plus âgé et mère de deux enfants – une adolescente et un garçon trisomique – invite sa collègue dans son foyer et lui confie ses secrets. Mais lorsque Barbara découvre que la jeune femme entretient une liaison avec un élève de troisième, leur relation prend une tournure malsaine : après l'avoir sommée de mettre un terme à cette idylle, la sexagénaire promet à son amie de garder le silence dans le but de devenir l'unique objet de son affection…
Démons de la solitude
D'un côté, la belle Sheba, bourgeoise bohème embourbée dans une vie trop sage d'"épouse irréprochable" et de "mère dévouée", que son besoin de transgression conduit sur une voie dangereuse. De l'autre, Barbara, rongée par la solitude, qui noircit les pages de son journal intime de son aigreur infinie, avant d'être submergée par une soif d'amour pathologique.
Adapté d'un roman de Zoë Heller, le film progresse habilement entre thriller psychologique et étude de mœurs jusqu'à l'éclatement du scandale puis la violente confrontation entre les deux femmes.
Rehaussé par la musique de Philip Glass, cet intense duel au sommet met aux prises la touchante Cate Blanchett, tout en nuances, et l'immense Judi Dench, époustouflante de cruauté et de désir inassouvi.