L'histoire en quelques lignes...
Un soir, Bastien est agressé sauvagement par trois voyous sans raison apparente, car rien ne lui est volé. Cependant, l'agression n'est que le début d'une série de menaces : coups de téléphone anonymes, incidents de voiture, et finalement, une tentative de chantage exigeant une rançon.
La police, méfiante, n'apporte pas le soutien qu'il espérait. Décidé à ne pas se laisser faire, Bastien mène sa propre enquête pour identifier le mystérieux maître-chanteur.
Il découvre au cours de ses investigations que d'autres personnes ont été victimes d'agressions et de chantages similaires, et qu'il est en réalité la septième cible de ce réseau.
Son enquête le mène jusqu'à Berlin où il confronte l'escroc responsable de toute cette machination.
Puissances supérieures
Si l'on excepte une courte séquence en caïd dans La rumba de Roger Hanin (1987), ce rôle d'homme traqué, poussé à la lisière de la paranoïa, constitue la dernière apparition à l’écran de Lino Ventura. Entre sa robustesse (parfois mise à mal) face aux dangers et l'émouvante affection pour les siens qui affleure si souvent dans son regard, c'est pourtant le Lino de toujours que filme Claude Pinoteau, comme s'il esquissait, scène après scène, un portrait en creux de son ami.
Dans ce thriller aux petits oignons, l'angoisse sourd à chaque plan, et l'impression d'une puissance supérieure capable à tout moment de briser la vie de l'écrivain fait d'autant plus monter la tension que Jean-Loup Dabadie a concocté un scénario particulièrement retors. Pour Lino Ventura, une sortie exemplaire.