Ce film choral plonge à nouveau dans les névroses et les liens complexes de familles et d'amis aux destins entremêlés, offrant un portrait sarcastique et touchant de la bourgeoisie en crise.
L'histoire en quelques lignes...
Le récit s'articule autour de multiples fils narratifs, où les personnages, loin d'avoir trouvé la sérénité, se débattent plus que jamais avec leur vie :
Julien (Jean-Paul Rouve) est assailli par une paranoïa grandissante, convaincu d'être constamment épié. Son couple avec Lucie (Carole Bouquet) est à l'agonie, cette dernière étant à bout des délires de son mari. Pour couronner le tout, la maîtresse de Julien, Serena, a également des choses à cacher.
Leurs problèmes sont multipliés par la jeunesse : Alex, le fils de Julien, apprend qu'il va être père. Sa petite amie, Eva (17 ans), a "oublié" de le prévenir de sa grossesse.
Cette nouvelle met en panique Véro (Karin Viard), la mère d'Eva, qui est déjà dans une situation financière catastrophique. Véro, qui rêve de s'en sortir sans y parvenir, imagine le pire pour nourrir ce futur petit-enfant. Seul Loïc, son fils aîné, semble un pilier de stabilité, mais les apparences sont trompeuses.
Pendant ce temps, la très distinguée Élisabeth (Charlotte Rampling) découvre que sa maison est mise à sac par une perquisition. Son mari, Bertrand (Jacques Dutronc), s'est mystérieusement volatilisé, jetant une ombre de suspicion sur la famille.
Avec son écriture ciselée et ses dialogues incisifs, Michel Blanc orchestre un véritable ballet de quiproquos, de mensonges et de retournements de situation. Il dresse le portrait d'une société où les adultes sont paumés, les relations fragiles, et où les femmes (Véro, Lucie, Élisabeth) semblent paradoxalement plus fortes et résilientes que les hommes face au chaos.
Le film mélange avec brio l'humour noir et la comédie de mœurs, prouvant qu'il est toujours possible de rire des pires situations. Voyez comme on danse est une comédie dramatique chorale où les secrets éclatent au grand jour, poussant chacun à danser avec ses problèmes.