L'histoire en quelques lignes...
Pour cause de ruée vers l’or, le vieil éleveur Will Andersen est lâché par ses employés et ne trouve personne pour convoyer son troupeau. Il se laisse convaincre par un ami de recruter une bande d’adolescents dégotés dans l’unique école des environs.
Le groupe, volontaire, mais inexpérimenté, est bientôt rejoint par un cuisinier noir, M. Nightlinger. Le convoi se met en route sous la conduite d’Andersen, mais aussi sous l’œil menaçant d’un hors-la-loi qu’il a refusé d’engager…
Passage de flambeau
En dépit de la présence de John Wayne et d’un argument peu commun, Les cowboys, réalisé par Mark Rydell, reste un western méconnu, qui se révèle aussi spectaculaire qu’attachant.
Le point de départ aurait pu donner lieu à une sympathique comédie d’aventures autour d’un vieil éleveur bougon contraint de cheminer avec une bande de vachers en culottes courtes, mais le film emprunte finalement d’autres chemins. Au sentimentalisme attendu se substitue un surprenant mélange de douceur et de violence, et une morale abrupte – même si le dénouement peut prêter à discussion.
John Wayne, à la sobriété bienvenue, ne projette pas sur le tableau son ombre de géant : au contraire, il se fond dans les paysages (magnifiquement photographiés) et laisse exister ses partenaires, qu’il s’agisse de Roscoe Lee Browne en cuistot charismatique, de Bruce Dern en crapule infâme ou encore des jeunes acteurs incarnant les enfants.
Ainsi, sur une partition épique signée John Williams, et de manière moins solennelle que dans d’autres westerns de la même époque, Les cowboys met en scène un émouvant passage de flambeau, et la fin d’une époque.


































