"93, Faubourg Saint-Honoré" : Soirée spéciale 20 ans avec Thierry Ardisson sur Paris Première en décembre

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL dimanche 19 novembre 2023 2254
"93, Faubourg Saint-Honoré" : Soirée spéciale 20 ans avec Thierry Ardisson sur Paris Première en décembre

Vendredi 15 décembre 2023 à partir de 21:00, Paris Première vous proposera de célébrer le 20ème anniversaire de l'émission "93, Faubourg Saint-Honoré" de Thierry Ardisson.

En recevant les people à sa table et en truffant sa salle à manger de caméras, Thierry Ardisson a inventé le dîner-show et révolutionne le petit monde lyophilisé des plateaux télé.

Sa recette ? Des menus raffinés, des conversations en roue libre et une ambiance comme à la maison. Quelques mois plus tard, son émission ovni devient le meilleur plan de la télé ! De Karl Lagerfeld à Diam’s, de Jamel Debbouze à BHL, de Claude Berri à Grand Corps Malade, de Gérard Darmon à Robert Charlebois, de Florence Foresti à Sophie Davant, de Philippe Sollers à Bernard Tapie en passant par FOG, Philippe Bouvard, Michel Drucker, Jean-Pierre Foucault, Arthur… des centaines de convives se retrouvent à la table du 93, Faubourg Saint-Honoré.

Alors, pour les 20 ans de cette émission mythique, Paris Première remet le couvert avec "93, Faubourg Saint-Honoré : Soirée Spéciale 20 ans !".

À noter, qu’exceptionnellement, cette soirée sera diffusée en clair sur le canal 41 de la TNT.

21:00 "214, rue de Rivoli : le dîner"

Carte blanche à Thierry Ardisson qui organise un diner unique avec ses amis. Accompagné de sa femme, Audrey Crespo-Mara, il recevra Muriel Robin, Anne Le Nen, Gérard Darmon, Franz-Olivier Giesbert, Bertrand Chameroy et Laurent Baffie dans son nouvel appartement, 214, rue de Rivoli, à Paris.

C’est autour d'un repas concocté par le chef Juan Arbelaez que Thierry Ardisson mènera la discussion et incitera ses convives à se laisser aller à quelques confessions intimes.

22:35 "93, Faubourg Saint-Honoré : la crème de la crème"

Présentation par Thierry Ardisson de ce documentaire inédit :

De 2003 à 2007, 25 fois par saison, nous avons organisé avec Stéphane Simon, pour Paris Première, un dîner chez moi, au 93, rue du Faubourg Saint-Honoré.

Quand on sait que je n’accepte que très rarement les invitations à dîner et que je ne fais jamais de dîner chez moi, c’est pour le moins cocasse. Mais c’est le concept que nous avions vendu à la chaine. Fallait juste que je me démerde comme si j’avais fait ça toute ma vie !

Avant le dîner, l’appartement était blanc, moulures comprises et Frédéric Ceratto, le décorateur, est arrivé en disant : « Je vais faire l’appartement que les gens imaginent que tu as ! » D’où les murs rouges, dans la teinte du paquet de Rothmans, les cigarettes que je fumais à l’époque, les Beatles et les Saintes Vierges. J’ai vécu dans cet appartement 4 ans avec des rails au plafond qui servaient à accrocher les lumières les soirs de tournages.

Dans l’ascenseur, les invités ne savaient pas qu’ils étaient filmés. Une fois arrivés, en revanche, ils découvraient les caméras, mais ils les oubliaient bien vite. Je me prenais au jeu, je jouais au maitre de maison bienveillant et chaleureux, j’accueillais tout Paris les bras ouverts. Même ceux que je voyais pour la première fois, je les embrassais comme des amis de 20 ans !

Comme l’émission n’était pas vraiment du genre promotionnel, l’astuce, c’était de dire à un invité qui arrivait : « Tu fais quoi, toi, en ce moment ? ». Et l’autre : « Mais… mais tu vis sur la Lune ou quoi ? J’ai un film de Machin qui sort la semaine prochaine ! ». Moi : « Ah bon, et c’est quoi ? ». Le tour était joué.

L’apéritif dans la cuisine était le grand must du rituel ! Dès les premiers verres, les langues se déliaient…

C’était aussi pour moi l’occasion de rencontrer Eric Fréchon, Yannick Alléno ou Jean-François Piège qui réchauffaient leurs plats et dressaient les assiettes. N’étant pas fans de gastronomie, j’ignorais jusqu’à leur existence. Ce n’est que bien plus tard, en payant des fortunes pour dîner chez eux, que j’ai réalisé la chance que j’avais eu !

Il m’avait donc fallu attendre la cinquantaine pour faire mes premiers dîner parisiens, mais ça valait le coup ! J’avais tout Paris dans mon salon et des stars aux fourneaux. Nous célébrions l’art de vivre à la française. Les invités étaient aux anges. La chaîne aussi.

Un verre de Gevrey-Chambertin dans une main, une clope dans l’autre, cachée sous la table quand c’était un pétard, je regardais, tranquille, jusqu’à ce que Stéphane me balance « Ça baisse » dans l’oreillette. Là, je relançais par un : « Ça t’embête pas de dîner avec un mec qui t’a pourri dans Le Parisien la semaine dernière ? ». Et le feu repartait.

Pour être parfaitement dans le rôle du maître de maison, contrairement à mes habitudes, il fallait que je n’ai aucune fiche. On n’était pas dans un talk-show ordinaire. Alors je révisais un peu avant le dîner et j’improvisais. Heureusement, les invités, eux, avaient l’habitude des dîners en ville et ils savaient surfer sur tous les sujets. Aucun tabou, sinon celui de ne pas être intéressant.

Après quelques verres, le clair-obscur des bougeoirs suscitait immanquablement confidences et confessions. Le gâteau au hash que Laurent Ruquier avait fait manger à Annie Cordy, les femmes fontaines de Sophie Davant ou la sodomie de Danièle Evenou resteront dans les classiques. Mais les moments les plus forts, ça a été le récit de l’agression sexuelle de Tristane Banon par Dominique Strauss-Kahn. Des années avant le Sofitel New York. Et le dîner « Charlie », tellement prémonitoire…

J’ai souvent dit que je faisais le casting de mes émissions comme un dîner de têtes : une pute, un archevêque. Avec « 93, Faubourg Saint-Honoré », j’étais servi ! Dans le mélange des genres, on a rarement fait mieux !

De ces confrontations festives naitront de purs moments d’esprit, mais aussi de mémorables fou-rires. Mon salon était devenu une scène où tout pouvait arriver !

Ayant commencé dans la vie comme DJ, on disait « disquaire », au « Whisky à Gogo » de Juan-les-Pins à l’âge de 16 ans, mes émissions m’ont permis de pouvoir continuer mon premier métier. Mais avec le dîner « 93, Faubourg Saint-Honoré » ce fut l’apothéose ! Je choisissais ceux qui venaient chez moi chanter dans mon salon ! Ces moments suspendus où seuls les yeux parlaient et les bouches souriaient restent mes meilleurs souvenirs. Là, Paris était vraiment une fête !

Le vin, les plats, les bougies, les miroirs, les femmes, nous avons vécu ces soirs-là les derniers éclats de la Ville Lumière. C’était la dernière valse. Nevermore.

À la fin du dîner, pour donner le signal du départ, Stéphane Simon envoyait un photographe.

Je partais alors pour un dernier verre au « Mathis ». Au passage, je remerciais l’équipe, entassée dans un petit car-régie. Ils finissaient leurs sushis avec de la bière chaude.

Quand je revenais du « Mathis », vers 3 heures du matin, l’appartement était rangé. C’était le deal avec la Prod. Seule planait une odeur de cuisine.

Les odeurs de cuisine, c’est pour ça que je ne fais jamais de dîners chez moi.

Thierry Ardisson

00:00 "93, Faubourg Saint-Honoré : la nuit"

La soirée spéciale se poursuivra sur Paris Première avec la rediffusion de 5 dîners :

  • Le dîner « Flics et voyous » (1ère diffusion 17/01/2006)
  • Le dîner « Tapie » (1ère diffusion 16/03/2004)
  • Le dîner « Charlie Hebdo » (1ère diffusion 8/11/2005)
  • Le dîner « Michel Drucker » (1ère diffusion 17/02/2004)
  • Le dîner « Stéphane Bern » (1ère diffusion 10/04/2007)
Dernière modification le mardi, 21 novembre 2023 12:38
mail

L'actualité TV Newsletter
Pour ne rien louper...
Chaque semaine, recevez en avant-première une sélection de programmes qui seront bientôt diffusés à la TV.

vignette primes a venir
vignette week end tv