À l’occasion d’un bal masqué, le docteur Falke cherche à se venger de Gabriel von Eisenstein, un ancien ami qui l’avait abandonné après une fête, le laissant endormi, ivre et déguisé en chauve-souris. Contraint, le lendemain matin, de traverser la ville ainsi accoutré et encore titubant, il s’était senti profondément humilié.
Pour punir le coupable, Falke a un plan : il s’arrangera pour qu’Eisenstein soit pris en flagrant délit d’adultère pendant le bal. Dès lors, coups bas et intrigues s’entrecroisent, si bien que tout le monde en prend pour son grade…
Œuvre pétillante
Dans un tourbillon à trois temps, le roi de la valse Johann Strauss II moque les faiblesses des hommes avec une gaieté teintée de cynisme grinçant.
Troisième opérette du compositeur, La chauve-souris (Die Fledermaus) s’inspire du Réveillon, une pièce du duo Meilhac et Halévy – célèbres librettistes des grands succès d’Offenbach. L’œuvre séduit tant le public à sa création à Vienne en 1874 qu’elle sera jouée près de cinquante fois dans les deux mois qui suivent la première.
Si l’action ne se déroule plus le soir de la Saint-Sylvestre dans la version viennoise du livret, le Bayerische Staatsoper a néanmoins choisi l’opportune période des fêtes de fin d’année pour présenter cette œuvre pétillante qui invite à l'évasion.
Le maestro Vladimir Jurowski et le metteur en scène Barrie Kosky, tandem mythique de l'Opéra-Comique de Berlin, sont de nouveau réunis à Munich pour l’occasion, aux côtés d’un plateau de haut vol dominé par la soprano allemande Diana Damrau (Rosalinde) et le baryton autrichien Georg Nigl (Eisenstein).