Entre ces deux-là, tous les coups sont permis ! La répartie, l’humour, l’érudition et le talent dont font preuve Jean-François Zygel et André Manoukian sont les ingrédients parfaits d’une joute musicale (et verbale !) pleine d’espiègleries.
C’est à la cathédrale des Invalides que les deux complices se sont retrouvés pour un duel d’improvisation pianistique, une véritable bataille amicale et malicieuse !
Le premier est issu d’une formation classique, bardé de prix de conservatoire, l’autre est presque autodidacte, issu du jazz et de la chanson française, ils sont ainsi, en miroir l’un de l’autre, les acteurs complémentaires d’un véritable duel de piano qui promet de révéler toutes les facettes de l’improvisation musicale.
Les voir ensemble sur scène, c’est assister tantôt à un duo complice, tantôt à un duel où l’altérité les encourage à révéler leurs propres singularités et à déployer toutes celles des genres musicaux qu’ils décident d’explorer.
Pour ces pianistes improvisateurs hors pair, tout est prétexte au jeu, chaque phrase musicale appelle une réponse, un contrepoint, un autre chemin, ou encore une tribulation vers un autre compositeur.
Parce qu’ils connaissent par cœur les ressorts stylistiques de chaque époque, de chaque genre, ils sont capables de se tendre des pièges, de se rejoindre, et surtout de nous emporter avec passion dans les dédales de l’histoire de la musique. Leur talent extraordinaire pour la transmission, qui s’explique certainement par leur propre enthousiasme, semble sans borne.