Féminicides : soirée spéciale sur France 2 mardi 2 juin à partir de 21:05

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mardi 12 mai 2020 4030
Féminicides : soirée spéciale sur France 2 mardi 2 juin à partir de 21:05

Dans la continuité de la mobilisation d’envergure de France Télévisions ces dernières années en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes, France 2 propose, le mardi 2 juin 2020, une soirée spéciale autour du documentaire inédit « Féminicides », coproduit par Bangumi et Le Monde, coréalisé par Lorraine de Foucher et Jérémy Frey et porté par la voix de Laetitia Casta.

Pour accompagner et prolonger ce documentaire, un débat de 50' préparé par la direction de l’information de France Télévisions et présenté par Julian Bugier : "Comment lutter contre les féminicides ?". La soirée sera clôturée par la rediffusion du documentaire "Infrarouge" : « La maison des hommes violents ».

L’ensemble des antennes linéaires et numériques de France Télévisions, les éditions d’information, de nombreux magazines et rendez-vous seront à l’unisson de cette soirée spéciale pour multiplier les éclairages, décryptages et prises de parole. L'objectif est de donner le maximum d’impact à cette nouvelle mobilisation d’utilité publique, d’éveiller les consciences et de faire bouger les lignes sur ce combat de société essentiel.

Cette large exposition éditoriale sera aussi l’occasion de rappeler le numéro d’urgence 3919.

A 21h05 Documentaire « Féminicides »

En 2019, 150 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-compagnon. Face à ce fléau, les journalistes du Monde ont créé une cellule d’investigation au sein de leur rédaction pour décrypter ces féminicides. Avec méthodologie, ils ont mis en évidence un schéma criminel récurrent. Ils ont caractérisé les signaux faibles et forts qui conduisent à ces meurtres de femmes.

Ce documentaire analyse cinq cas emblématiques de féminicides. A travers les témoignages de l’entourage des victimes, mais aussi des institutions, il retrace l’évolution de la relation amoureuse de la rencontre jusqu’au meurtre. Ce film pointe ce qui aurait dû être vu. Il alerte sur l’aveuglement collectif de notre société. Cinq histoires tragiques pour faire émerger une mécanique, dans l’espoir de l'enrayer. Et à travers ce film, une volonté : provoquer une prise de conscience globale. Car les féminicides, c’est l’affaire de tous.

Ce documentaire livre les données statistiques du Monde, du ministère de l’Intérieur, et de l’inspection générale de la Justice :

3 feminicides sur 4 sont commis pendant ou après la séparation (Le Monde)

  • 40 % des auteurs se suicident ou tentent de le faire après le meurtre (Ministère de l’Interieur)
  • 41 % des victimes avaient signalé des violences aux forces de l’ordre (Inspection générale de la justice)

Note d’intention de Lorraine de Foucher, auteure et co-réalisatrice

Un homme ne tue pas sa femme dirigé par un coup de folie qu’il aurait eu un matin, sans aucun signe avant-coureur. Ce meurtre est en réalité le fruit d’une radicalisation : il y a une sédimentation pendant des années, issue de sa construction familiale, de sa vision de l’amour et de sa vision de l’égalité homme-femme.
Car l’amour est politique : à deux, on fait déjà société, et un homme qui tue sa femme n’est pas mû par des valeurs humanistes. C’est une personne qui pense qu’on peut en posséder une autre, et que sa perte doit entraîner la mort.
Ce projet m’a permis enfin de comprendre que la violence conjugale n’était pas bien définie, puisque les statistiques françaises des meurtres sont stables depuis des années, voire en augmentation. Cette violence se compte à la mesure des bleus laissés sur le visage, des blessures sur les membres, des marques physiques. En réalité, une définition plus précise, plus efficace en termes de prévention existe : c’est celle du “contrôle coercitif” proposée par le chercheur américain Evan Stark.
Les relations abusives ne doivent pas être traitées à la lumière d’incidents ponctuels, mais comme une privation de liberté de la femme. “Un nombre important d’études montrent que la présence de contrôle ouvre la voie aux violences et aux blessures. Le niveau de contrôle est même le meilleur facteur de prédictibilité du meurtre, alors que la fréquence ou la gravité des violences physiques ne l’est pas. La vulnérabilité des femmes aux agressions physiques est produit par un schéma préétabli de domination qui l’empêche de mobiliser des ressources personnelles, matérielles ou sociales pour résister ou s’enfuir.”

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Publié dans Documentaires
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