Il n’a pas fallu attendre la pandémie de Covid-19 pour s’interroger sur notre surexposition aux écrans et notamment celle des plus jeunes qualifiée d’urgence sanitaire par certains experts. Avant le confinement, les adolescents passaient déjà jusqu’à 8h par jour devant un écran (un tiers de leur vie consommée en jeux, réseaux sociaux et films). Pour les enfants, c’était au moins 5h.
Chaque jour, nous sommes bombardés par des dizaines de notifications, d’infos et de vidéos qui ciblent parfaitement nos goûts et nos envies. Derrière les écrans, des algorithmes ont pris le contrôle de nos cerveaux. Ces super calculateurs ont été créés pour capter notre attention et nous maintenir toujours connectés.
La consommation massive des écrans inquiète depuis longtemps le monde de la santé car pour beaucoup d’utilisateurs, elle est devenue incontrôlable et s’apparente à une véritable addiction. Dette de sommeil, anxiété, troubles de l’attention, difficulté de mémorisation, retard d’apprentissage chez les plus jeunes. Les médecins nomment ce nouveau syndrome « EPEE » pour Exposition Précoce et Excessive aux Écrans.
Sommes-nous condamnés à vivre toujours plus connectés ? La surexposition aux écrans est-elle nocive pour le cerveau ? Comment se libérer de cette emprise numérique qui a colonisé nos vies ?
Le documentaire "Ecran total : le cerveau hyperconnecté" réalisé par Yan Di Meglio sera suivi d’un débat animé par Marina Carrère-d’Encausse, Philippe Charlier et Emma Strack.
Les invités du débat :
Vanessa LALO, psychologue clinicienne spécialisée dans les pratiques numériques et les jeux vidéo.
Grégoire BORST, professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l'éducation.
Dr Laurent KARILA, psychiatrie et addictologue, Hôpital Paul-Brousse (AP-HP).
Michael STORA, psychologue et psychanalyste, cofondateur de l'Observatoire des mondes numériques en sciences humaines.
Témoignage de Nathalie MOULIN, présidente de l’association 10 jours pour voir autrement.