« Jeanne Moreau, l'affranchie », dimanche 28 mars sur ARTE

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 26 mars 2021 2330
« Jeanne Moreau, l'affranchie », dimanche 28 mars sur ARTE

Disparue le 31 juillet 2017, à l’aube de ses 90 ans, "Mlle Moreau" a placé sa vie et sa carrière sous le signe de la liberté. Flash-back sur les films – et les réalisateurs – qui l’ont révélée au public en même temps qu’à elle-même dans ce document à voir ou à revoir dimanche 28 mars à 23:05 sur ARTE.

"Dès qu’il y a une nouvelle vague quelque part, on sonne à ma porte", se plaisait à affirmer celle qui a fougueusement embrassé l’audace de cinéastes en quête de modernité.

Formée à la Comédie-Française, qui encaisse péniblement ses infidélités, l’actrice traverse une décennie de films commerciaux avant de trouver sa place dans le septième art. Quasi novice, son pygmalion se nomme Louis Malle, qui lui crée un rôle de toutes pièces dans son adaptation du roman de Noël Calef, Ascenseur pour l’échafaud (1958). Les déambulations nocturnes de la comédienne, illuminées par les néons de la capitale et bercées par la trompette de Miles Davis, propulsent alors le cinéma hexagonal dans une nouvelle ère. La même année, les amants, dans un film homonyme infusé de leur passion, dynamiteront les conventions en emplissant le cadre d’une nudité et d’une sensualité jusqu’ici refoulées en contrechamp.

Après avoir incarné les bourgeoises à la dérive dans Moderato cantabile (1960) de Peter Brook et La notte (1961) d’Antonioni, l’actrice trouve dans la Nouvelle Vague un écho à son désir de légèreté : Jules et Jim (1962) et son tourbillon d’amour triangulaire, mis en scène par François Truffaut, la consacre égérie moderne en même temps que chanteuse d’immortelles ritournelles.

Sublimée par les tenues de Pierre Cardin, couturier homosexuel dont elle partage un temps la vie, l’actrice crève l’écran en noir (Eva de Joseph Losey) comme en blanc (La baie des anges de Jacques Demy), en France comme à l’international (Orson Welles, Luis Buñuel et son Journal d’une femme de chambre).

Insoumission

Composé d’extraits de ces pellicules inoubliables et d’interviews de l’actrice et de ceux qui l’ont dirigée, ce voyage cinéphile dans la décennie qui la vit éclore rend un vibrant hommage au jeu et à la personnalité hors du commun de celle qui incarna l’émancipation féminine avant l’heure, à la vie comme à la scène.

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