« Romy et Alain, les éternels fiancés » dimanche 7 août sur ARTE

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 5 août 2022 2015
« Romy et Alain, les éternels fiancés » dimanche 7 août sur ARTE

Jadis fervents amants, Romy Schneider et Alain Delon sont restés profondément liés jusqu’à la disparition de l’actrice, il y a quarante ans. Au travers d'archives et de témoignages, cet émouvant documentaire retrace l’histoire d’un couple éternel. À découvrir dimanche 7 août à 22:45 sur ARTE.

Alain Delon a 22 ans et est encore inconnu du grand public lorsque Romy Schneider, de trois ans sa cadette et propulsée au rang de star par la saga Sissi, le choisit pour lui donner la réplique dans Christine. La célèbre actrice allemande et le rebelle Français au regard bleu acier succombent lors du tournage à une passion qui durera cinq ans.

Mais tandis que Delon affirme son talent dans Plein soleil, la carrière de sa fiancée s’enlise. Luchino Visconti, qui a dirigé l’acteur dans Rocco et ses frères, la relance en les réunissant dans la pièce Dommage qu’elle soit une putain, qui révèle le génie de Romy au public hexagonal.

Fin 1963, de retour des États-Unis où elle honorait un contrat avec la Columbia, la comédienne trouve en guise d’accueil un mot d’adieu : "Je te rends ta liberté en te laissant mon cœur." Alain l'a quittée pour la future Nathalie Delon, avec qui il aura un fils l’année suivante.

En proie à la dépression, Romy fuit à Berlin, où ses rêves de théâtre s’évanouissent rapidement. Mariée au metteur en scène Harry Meyen, qui l’initie aux tranquillisants, et mère d’un petit David né en 1966, elle s’enferme dans une vie domestique qui l’écrase. C’est Alain Delon qui la sort de l’impasse, en l’imposant dans La piscine (1968) de Jacques Deray, où leur complicité éclabousse l’écran. Dès lors, pendant une décennie, l’actrice enchaîne les rôles incandescents, notamment chez Claude Sautet, et les passions vouées à l’échec – avec le regretté Jean-Louis Trintignant, sur le tournage du Train, ou encore Jacques Dutronc, son partenaire dans L’important c’est d’aimer.

Alain, lui, s'épanouit aux côtés de Mireille Darc et poursuit son ascension, de polars melvilliens (Le cercle rouge) en fictions plus commerciales (Mort d’un pourri, Flic Story…).

À l’affiche de L’assassinat de Trotsky de Joseph Losey, les anciens amants partagent succès et drames : à la mort tragique de David, le fils adolescent de Romy, Alain accourt pour lui apporter son soutien. Un an plus tard, c’est lui qui se chargera d'organiser les obsèques de l’actrice, décédée le 29 mai 1982.

Trajectoires parallèles

"Ils se sont séparés mais ne se sont jamais quittés", résume le journaliste Luc Larriba. De leur idylle naissante aux hommages posthumes de Delon à celle qui a lancé sa carrière, Olivier Monssens raconte l’émouvante relation de ces fiancés éternels, qui se sont aimés par-delà leur rupture.

Émaillé de formidables archives (dont le savoureux récit de leur première rencontre sur le tarmac d’Orly par Jean-Claude Brialy) et de témoignages passionnants (comme ceux des réalisateurs Volker Schlöndorff et Costa-Gavras ou de la journaliste féministe Alice Schwarzer, qui a longuement interviewé l’actrice en 1976), le film éclaire d’un jour nouveau les trajectoires intimes et professionnelles de ces deux icônes du cinéma.

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