Au milieu d’un terrain vague, une vieille dame en blouse bleue attrape la poignée d’une presse imaginaire et la plaque contre une table en bois. Elle répète cette manœuvre. Ses gestes sont rapides, techniques, maîtrisés.
Derrière sa caméra, la réalisatrice met en scène Marie-Jo, sa grand-mère. Autrefois ouvrière du textile, elle rejoue son premier jour à l’usine : la découverte des chronométreurs, le travail à la chaîne, la pression de la productivité.
Aujourd’hui, l’usine a été démolie et a emporté dans sa destruction tous les écrits et les photographies des ouvrières.
Le film raconte l’histoire d’un monde ouvrier aujourd’hui transformé.