Dans cette collection documentaire, Olivier Delacroix aborde des sujets sociétaux et sensibles. Il part à la rencontre de femmes et d'hommes au destin singulier et partage leur quotidien, reçoit leurs confidences.
Il pose un regard sur la société bien loin des stéréotypes et, avec tact et bienveillance, il rend la parole plus libre.
Dans cette nouvelle saison, anonymes et personnalités témoignent de leurs parcours. Ensemble, ils donnent à voir différentes facettes d’une expérience qu’ils ont en commun.
Familles de criminels : les victimes collatérales
Dans l'ombre des coupables, il y a leurs familles qui portent souvent la responsabilité ou la honte d'un crime qu'elles n'ont pourtant pas commis. Embarquées malgré elles dans la tourmente, elles se retrouvent confrontées à des questions et à des choix impensables avant le drame. Obligeant chacune à reconsidérer les liens familiaux face à l'épreuve.
Ce questionnement, Margaux y a fait face à seulement 13 ans, quand son frère a violé et assassiné une jeune fille du même âge qu’elle. Marquée par les procès et le tribunal populaire, elle s’est construite en restant irrémédiablement soudée à sa famille.
L’actrice Firmine Richard n’a pas non plus coupé les liens avec son fils, coupable de meurtre. Incarcéré, elle se rend en prison pour le voir.
Pour Amandine et son père André, la découverte des abus sexuels de leur oncle et beau-frère au sein de leur famille a eu l’effet d’une déflagration. Au bouleversement, face à cette révélation d’inceste, s’est ajoutée la culpabilité de ne pas avoir compris avant.
Quand on est proche de la victime mais aussi du coupable, comme Françoise et Laurence qui ont assisté au féminicide de leur mère, il n’est pas rare de se retrouver dans un conflit de loyauté. Pour les deux sœurs, il aura fallu une trentaine d’années pour savoir quels liens elles souhaitaient ou non entretenir avec leur père meurtrier.
Jean-Yves lui a vécu l’impensable. Un soir d’octobre 1983, il a assisté impuissant au massacre de 6 membres de sa famille, tués par son ex-beau-frère.
Olivier Delacroix donne la parole, souvent confisquée, à ces proches de criminels qui relatent l’amalgame, la solitude et le traumatisme. Elles racontent comment elles ont dû faire face à l’inimaginable.