Dans cette saison 3, "La conspiration du silence" s'intéresse à Michel Fourniret et Monique Olivier qui ont avoué les meurtres de 3 jeunes filles dans ce coin de Bourgogne. Et notamment le meurtre d'Isabelle Laville qui sera la première victime du tueur en série.
Autre sujet évoqué dans la saison 3, le pédophile de Venouse. Pendant plus de 40 ans (de 1960 à 2002), Michel Garnier a réussi à maintenir une chape de silence sur ses activités pédophiles sur les jeunes garçons de son paisible petit village de l’Yonne. Et là encore, l'inertie de la police et de la justice. Enquêtes bâclées, victimes méprisées, les mécanismes à l’œuvre dans l’affaire des disparues de l’Yonne se sont reproduits.
Cette dernière saison de la conspiration du silence va plonger une dernière fois dans les secrets d’un département qui souffre encore aujourd’hui d’une histoire criminelle invraisemblable.
22:35 Épisode 3 Le silence d'un village
En novembre 2002, en plein scandale des disparues de l’Yonne, une autre affaire sordide ébranle la banlieue d’Auxerre. Des tracts révèlent qu’à Venouse, petit village rural accolé à celui de Rouvray où la première victime identifiée d’Emile Louis avait été retrouvée en 1981 dans un abri à bestiaux, sévit un pédophile depuis plus de vingt ans. Jérôme Nozet accuse Michel Garnier, éleveur de cochons respecté et figure locale unanimement appréciée, de l’avoir régulièrement violé de 9 à 15 ans dans les années 80. Les faits sont prescrits mais en menant sa propre enquête Jérôme Nozet découvre des dizaines d'autres victimes, certaines bien plus anciennes que lui, et surtout que la propre famille de son agresseur était au courant de ses agissements.
Comment un village de quelques centaines d'habitants a-t-il pu fermer les yeux si longtemps sur 40 ans d'agressions sexuelles commises sur ses enfants ?
23:25 Épisode 2 Épilogue
En cinquante ans, le département de l’Yonne a été secoué par une série de crimes et de disparitions qui ne doit rien au hasard. Émile Louis, Michel Fourniret, ou encore les époux Dunand et leurs séances de tortures tarifées, ces redoutables prédateurs sexuels ont prospéré sur un terreau facilitant leurs multiples passages à l’acte. Région rurale gangrénée par la misère, services sociaux défaillants, voire complices, élus locaux aveugles, justice auxerroise dysfonctionnelle… Cette concentration de facteurs a conduit à une omerta généralisée, laissant le champ libre à toutes sortes d’atrocités longtemps restées impunies pour préserver la respectabilité du département et de ses notables.
Depuis le retentissant scandale des disparues de l’Yonne, une stèle du souvenir rend hommage aux victimes et les familles endeuillées ont désormais le droit de réclamer des comptes. Pour autant, les autorités politiques et judiciaires icaunaises ne semblent pas avoir tiré toutes les leçons des errements passés.