Entre février et avril 2025, Bernard-Henri Lévy et son coréalisateur Marc Roussel ont sillonné les fronts de Pokrovsk et Soumy, dans l’est de l’Ukraine.
Ils ont filmé le quotidien des habitants bombardés par les forces russes terrorisant les civils à la veille de possibles négociations. Ils ont également filmé les combattants de première ligne résistant héroïquement aux forces russes et à leurs mercenaires.
Notre Guerre est composé comme un journal de bord rapportant cette expérience.
Mais l’auteur et son coréalisateur filment cette guerre depuis le printemps 2022, et même avant (puisque la guerre commence, en vérité, dès l’invasion de la Crimée, en 2014). Aussi puisent-ils dans leurs archives personnelles pour se remémorer, et rappeler au spectateur, les grandes étapes du premier conflit de grande ampleur, en terre européenne, depuis 1945.
Note d'intention
Entre février et avril 2025, Bernard-Henri Lévy et son équipe sont repartis en tournage et ont essentiellement filmé, cette fois, les fronts de Pokrovsk et Soumy, dans l’est de l’Ukraine. Ils ont suivi les combattants. Filmé les salles de contrôle des drones. Rencontré une commandante de 22 ans qui, dans sa vie antérieure, était écrivaine et poétesse, tout comme Maksim, son fiancé, tué au combat quelques semaines plus tôt. Ils ont filmé le quotidien des habitants de Soumy bombardée comme jamais par les forces russes tentant de terroriser les civils à la veille d’éventuelles négociations. Ils interviewent le président Zelensky alors qu’il hésite encore à se rendre à Washington rencontrer le président Trump. Ils assistent, depuis un bunker, avec des soldats ukrainiens, à la retransmission de la rencontre. Ils sont également là, filmant leur dialogue, à Paris, lorsque le président Zelensky vient s’assurer du soutien du président Emmanuel Macron. Mais les vrais héros du film sont les combattants et les civils anonymes qui conservent la tête haute dans l’adversité et qu’ils filment au quotidien.
Le film, dernier volet du « Quatuor ukrainien » de Bernard-Henri Lévy, a la forme d’un journal. Mais il est émaillé de flash-back où l’auteur se remémore les temps forts de cette guerre qui a commencé en 2014 et qu’il a vécue de bout en bout et de l’intérieur. Ainsi voit-on l’auteur dans un village cosaque repris par les Ukrainiens dès le printemps 2022 ; dans Kherson ou Izium tout juste libérées ; avec le chef du régiment Azov, Denys Prokopenko, qui lui donne l’une de ses très rares interviews. La caméra est là, en 2014, sur le Maidan, lors de la révolution de la Dignité ; avec les enfants kidnappés par l’armée russe et arrachés à la captivité ; avec le général Syrsky, général en chef des armées ukrainiennes, donnant, lui aussi, l’une de ses rares interviews ; avec les combattants du régiment Khartia, dans la région de Kharkiv, tout près du front, lors d’une opération de neutralisation d’une position russe ; ou encore dans Odessa déserte, au tout début de la guerre, quand l’auteur se voit remettre une lettre mystérieuse… Le film, au bout du compte, et de séquence en séquence, finit par raconter l’histoire de cette guerre. L’auteur et son coréalisateur étaient sur le terrain à tous les tournants de la guerre : leur film raconte cette expérience peu ordinaire.
Journal de guerre et Mémoires : Notre guerre entrelace les deux genres à travers un jeu de réminiscences. Et il prend évidemment son parti de l’inévitable subjectivité propre à cette double approche. Surtout : il filme les Ukrainiens, il s’attache à leurs visages, il célèbre leur héroïsme et se range résolument à leurs côtés.