L'histoire en quelques lignes...
La journée s’annonçait solaire pour Babtou, heureux d'être libre après deux ans à l’ombre pour cause de braquage commis avec son meilleur ami Dennis qu’il a refusé de dénoncer.
Mais les retrouvailles festives organisées dans la rue par ses copains de cité dérapent, et le jeune homme est à nouveau arrêté pour avoir bousculé un policier. Pire : récidiviste, Babtou est menacé d’expulsion vers son pays d'origine, le Sénégal, à moins d’acquérir la citoyenneté... en se mariant avec une Allemande !
Mais en cherchant une bonne âme sœur dévouée dans la cité, Babtou ne récolte que moqueries et claquements de portes. Une idée radicale germe alors en lui : épouser Dennis...
Ode rafraichissante
Suivant, dans un mouvement de balancier, la vie de ses protagniqtes entre légèreté et gravité, cette comédie enlevée fait la part belle au jeu de ses jeunes acteurs, les excellents Farba Dieng et Julius Nitschkoff, récompensés pour leur prestation.
Plein d'énergie, le sympathique Babtou se heurte au statut des étrangers en Allemagne et à la politique d’accueil du pays. Bien qu'il y soit né et qu’il ait grandi à Francfort, il n’est pas considéré comme allemand et, titulaire d’un passeport sénégalais, ne bénéficie que d’un titre de séjour. En outre, son coming out, même factice, suscite des réactions hostiles dans la cité, l’homosexualité y étant perçue par beaucoup comme une maladie honteuse.
Pour son premier film, Florian Dietrich signe une ode à la tolérance aux scènes drolatiques, en évitant l'écueil de la dénonciation démonstrative.