Chaque semaine, l’équipe du magazine "Envoyé spécial" nous entraîne dans ses aventures journalistiques, avec de l’investigation, des rencontres inédites, des face-à-face, des focus, du grand reportage, des portraits fouillés…
De grands reportages pour mieux faire comprendre le monde et ce qu’il devient, des "histoires humaines" et des enquêtes pour approfondir ce qui a fait l’actualité.
Et toujours des reportages à l’étranger pour emmener le téléspectateur où il ne peut pas aller.
Les reportages diffusés jeudi 26 juin 2025 :
Comme une aire de vacances
Vous vous y arrêtez sur la route des vacances, à midi ou à minuit. Sur les aires d’autoroute se croisent chaque jour des milliers de voyageurs, mais que savent-ils de ceux qui travaillent ici ? Au service de votre véhicule et de votre confort, ils forment une petite communauté à part, au bord du long ruban de bitume.
Pendant plusieurs jours, Envoyé Spécial a posé ses caméras sur l'aire d’Arzens, sur l’A61, dans le sud de la France près de Carcassonne, sur la route de l'Espagne et des pèlerinages de Lourdes. Derrière les pompes à essence, les parkings et les restaurants rapides, se cache une véritable petite communauté, avec ses habitudes, ses solidarités et ses imprévus.
Françoise est adjointe à la restauration, Philippe, 38 ans de service, est le plus ancien employé de l’aire, Nathalie et Audrey, assurent la nuit pendant que tout semble s’arrêter autour d’elles. Mais aussi des routiers tadjiks, sont bloqués là, loin de chez eux, parce que la circulation des poids lourds est interdite ce jour-là.
Dans les coulisses de l’aire d’autoroute, ce reportage raconte les métiers souvent méconnus de ceux qui assurent 24h/24 l’accueil des voyageurs. Entre instants de solidarité, fatigue des longues nuits et rythme effréné des périodes d’affluence, cette immersion propose un regard humain sur ces « villages temporaires » du bord des routes, miroirs d’une société en mouvement.
Un reportage de Julien Fouchet, Lou-Ann Auvray, Augustin François-Poncet, Claire Combaluzier et Mikael Bozo.
OnlyFans, Mym : le porno en un clic
Vous ne les connaissez peut-être pas, pourtant, les sociétés Mym et OnlyFans sont devenues en quelques années des empires du web. Sur ces plateformes il est possible de vendre des photos et vidéos, souvent érotiques ou pornographiques, contre un abonnement payant. Les modèles sont majoritairement des jeunes femmes qui se sont converties au « home porn », du contenu pour adultes réalisé à domicile. Une activité qui leur permet d’arrondir les fins de mois, d’obtenir une rémunération plus importante que leur ancien travail, voire même dans certains cas, de faire fortune !
Le phénomène est devenu mondial : des millions d’utilisateurs se connectent chaque année, des centaines de millions d’euros sont générés par ce nouveau business. Une promesse d’argent facile qui attire des filles et des garçons beaucoup trop jeunes. Des mineurs s’inscrivent sur ces plateformes et y vendent leur corps. L’appât du gain attire également ceux que l’on appelle les « agents », ou « managers ». Censés développer la carrière des modèles avec qui ils travaillent, certains prennent parfois totalement le contrôle de leur compte, de leur image et de leur argent. Du proxénétisme 2.0 ?
Des sorties d’école en France aux studios de Miami, Envoyé Spécial a infiltré ce nouveau marché, rencontré celles qui en vivent - et ceux qui en profitent.
Un reportage de Mathieu Barrère, Marie-Agnès Suquet, Marc Boulay, Clément Voyer, Fabien Rodesh, Adrien Rappoport, Guillaume Viart et Constantin Simon pour Auxyma production.
Tourisme, le trop-plein ?
L'inflation et le dérèglement climatique n'ont pas mis un terme à l'envie de voyager. Mais 95% des touristes visitent aujourd'hui moins de 5% du monde, une concentration problématique surtout due à l'impact des smartphones et les réseaux sociaux. Falaises d'Etretat, gorges du Verdon, villages corses ou italiens : sur ces destinations très prisées, tous sont à la recherche d'authenticité et... du meilleur lieu pour se prendre en photo. Comment faire face ? Quel coût pour les localités plébiscitées ? Faut-il réguler les flux de touristes ? Comment préserver l'économie en pensant à l'écologie ?
Les décors photogéniques sont particulièrement populaires, comme Etretat et ses sentiers panoramiques où, certains jours, déferlent jusqu'à 10 000 personnes. Le bourg songe à instaurer des quotas de touristes, une idée qui ne fait pas l'unanimité. En Italie, les 200 mètres de quai maritime de Portofino, près de Gênes, ont été décrétés "zone rouge" : interdit de s'y arrêter sous peine d'une amende de 50 à 150 euros. Un peu plus loin, les villages des Cinque Terre sont eux aussi régulièrement envahis, et le sujet de la surfréquentation est devenu un enjeu politique épineux pour les autorités locales. Sur les îles Lavezzi, une réserve naturelle corse où la fréquentation a déjà diminué de 11% en un an, grâce à la fermeture de sentiers de randonnée et l'interdiction au public d'une dizaine de zones, la question des quotas fait aussi débat.
Un reportage de Romain Boutilly, Baptiste Laigle, Luis Marques et Dorian Liscouët.