L'histoire en quelques lignes...
Depuis sa condamnation pour meurtre, Jonas Horak est détenu à l’Institut pénal pour déficients mentaux d’Alberswange, où il s’adonne au jardinage.
Alors que le sort d’un chat orphelin, dont la propriétaire a été retrouvée noyée, agite la presse locale, la policière Sophie Landner fait par hasard une découverte macabre : le corps de Mme Güggalar gît sans tête dans sa ferme isolée, où volète un coq.
À la suite d’un appel anonyme, l’enquêtrice rend visite à Horak, qu’elle a arrêté deux ans plus tôt. Pour le prisonnier, il est évident que ces assassinats font écho aux Musiciens de Brême, le fameux conte des frères Grimm, qui met également en scène un chien et un âne.
Sophie parviendra-t-elle à arrêter le coupable avant qu’il ne frappe à nouveau ?
Jeu des illusions
Après le savoureux huis clos hivernal Hôtel fantôme, Karl Markovics (Les faussaires) retrouve le costume de l’antihéros Jonas Horak, faux flic schizophrène dont la dérive est reconstituée au travers de flash-back. Ses théories sur les meurtres témoignent-elles de sa folie ou d’une extrême clairvoyance ? Se pourrait-il que son assistant imaginaire, Vendredi, soit un serial killer de chair et de sang ?
Jouant allègrement avec les illusions, jusqu’au twist final, l’acteur-réalisateur autrichien ancre l’enquête de la tenace Sophie Landner (formidable Julia Koch) dans une communauté rurale peuplée de personnages pittoresques, à l’image du détenu Kotrusek, dont les incessants projets d’évasion provoquent l’hilarité.
Entre suspense policier, humour décalé et imaginaire de conte, un polar à l’atmosphère singulière, doublement récompensé à Wiesbaden.