L'histoire en quelques lignes...
Novembre 2000. Le navigateur Yves Parlier s’apprête à disputer l’Everest des mers, le Vendée Globe. Il a une rage de vaincre à toute épreuve.
Ce tour du monde en solitaire sans escale ni assistance est l’occasion rêvée de se hisser à la hauteur des héros chéris de son enfance.
Alors qu’il s’élance pour la course de sa vie, Parlier est loin de se douter que c’est d’une tout autre aventure dont il sera le héros : une incroyable épreuve d’endurance et de survie.
Avec : Samuel Le Bihan (Yves Parlier), Anne Suarez (Isabelle Parlier), Clément Bresson (Stéphane), Anaël Guez (Agathe), Frédéric Bocquet (Philippe Jeantot)...
Note d'intention du réalisateur Pierre Isoard
En 2000, le Vendée Globe ne bénéficiait pas de la même couverture médiatique qu’aujourd’hui. Privé d’images, je suivais à la radio le périple de ces aventuriers du bout du monde et en particulier les exploits d’un navigateur : Yves Parlier. Il avait brisé son mât dans les mers du Sud, et il avait entrepris de le réparer à l’abri d’îles sauvages, seul, et cette décision insensée nourrissait follement mon imaginaire. Je suivais son périple à distance et j’avais le sentiment de renouer avec la tradition immortelle des récits d’aventures et des légendes d’exploration qui allient le voyage, le danger, la découverte de nouveaux horizons, avec la transformation, forte et intime, d’un personnage métamorphosé par la puissance de la nature. Se déroulait en direct une aventure dans la veine de celles qui ont bercé ma vie de lecteur et de spectateur, et je me suis accroché à l’idée qu’un jour j’en ferai un film.
Seul nous emmène sur tous les océans du monde, avec son lot d’événements spectaculaires, de beauté sauvage et d’épreuves impossibles, mais l’émotion du film va bien au-delà de la pure aventure. Elle réside dans la résilience d’un homme qui force notre admiration, dans la transformation intérieure d’un compétiteur mis à nu par les déconvenues de la mer et ramené au bonheur par la beauté sauvage de la nature. Allégorie incroyable du monde. Comme ce marin solitaire, notre civilisation accro à la technologie, à la modernité, à l’innovation, perdue dans une course effrénée au toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus fort, est frappée de plein fouet par la nature qui nous rappelle la règle, qui fait voler en éclats les cultures de croissance, de progrès éternels et impose à tout le monde une profonde remise en question. Arrêté de force par une puissance qui le dépasse, l’homme est obligé de se réinventer pour continuer à avancer. Autrement.
Ce que Parlier a vécu, seul, au milieu de l’océan Austral, nous sommes tous amenés à le vivre, personnellement et collectivement, au cours des années qui viennent. Quel meilleur exemple que cet homme qui, dès l’an 2000, a amorcé ce changement ?