“Reportages découverte” : les secrets du mont-de-piété , dimanche 23 février sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL jeudi 21 février 2019 4641
“Reportages découverte” : les secrets du mont-de-piété , dimanche 23 février sur TF1

Son image est souvent synonyme de dernière chance pour les familles en difficultés et pourtant… depuis que le premier « Mont-de-Piété » a ouvert ses portes en France en 1637, la raison d’être des crédits municipaux a changé. Même s’ils conservent toujours leur vocation sociale pour les plus démunis, ces lieux sont désormais le théâtre d’aventures humaines étonnantes, de trésors enfouis et redécouverts, d’espoirs de reconstruction professionnelle et de rêves qui se réalisent. Pour découvrir les petits secrets du Mont-de-Piété, une équipe de “Reportages Découverte” est passée en coulisses dans trois crédits municipaux d’un bout à l’autre de l’Hexagone : Besançon, Orléans et Bordeaux. Clients fantasques, maisons remplies de trésors, restaurateur fan de montres de collection, les employés des crédits municipaux doivent parfois faire preuve de diplomatie et de nerfs d’acier pour remplir leur mission de service public.

Laurent Vuillemin est un agent du crédit municipal de Besançon qui connaît son métier sur le bout des doigts. A seulement deux ans de la retraite, derrière son apparence austère, il sait à quel point son métier peut sortir des gens dans la difficulté. Il reconnaît que parfois, il rajoute un peu à la valeur d’un collier bon marché pour aider une personne âgée ou une mère de famille qui met en gage une bague pour finir le mois « On est là pour rendre service au client avant toute chose. Lorsqu’on fait une proposition de prêt, si le client nous dit qu’il a besoin absolument de 50 ou 100 euros de plus et qu’on le connait de longue date, on sera enclin à satisfaire sa demande, c’est humain. » Et cette fois, Laurent va avoir affaire à un client…particulier. Un certain Xavier Gualano.

Ce restaurateur de quarante-deux ans, marié et père d’un enfant, a fait appel à lui il y a quelques mois pour gager une belle montre avec un objectif : ouvrir un nouveau restaurant. Déjà endetté, Xavier Gualano a préféré faire appel au crédit municipal. Il réalise lui-même ses travaux au plus juste mais les imprévus s’accumulent, il risque d’avoir à nouveau besoin de fonds ; il va solliciter à nouveau le Crédit municipal pour gager une seconde montre, celle qui lui tient le plus à cœur : « C’est une des premières montres que je me suis offerte quand j’avais vingt ans. C’était avec mon premier salaire, ça fait vingt-cinq ans que je la porte. Peut-être qu’elle va partir pour quelques mois » lâche-t-il à contrecœur.

À Bordeaux, Alain Courau est commissaire-priseur…une figure incontournable du Crédit Municipal de la ville. Pour cet homme au verbe haut et au port altier, le « clou » est le lieu de trouvailles parfois extraordinaires et de jolis coups. Souvent, il doit faire preuve de diplomatie pour ne pas se laisser berner par ceux qui confient des objets de valeurs à regret : « C’est vrai qu’on se fait influencer par les gens qui disent qu’ils y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. On serait prêt à leur prêter plus qu’on ne devrait, donc il vaut mieux ne pas avoir trop de contact avec les gens. »  Alain Courau sait aussi qu’il est temps pour lui de songer à passer la main, ce qui ne l’enchante guère. C’est son fils Charles qui a la tâche difficile de prendre sa succession. A trente-huit ans, jeune marié et père d’une petite fille, il travaille depuis huit ans comme clerc dans l’étude de son père, il s’occupe des estimations du crédit municipal. Entre père et fils, la relation est forte et malgré leur lien, le père exige toujours le maximum de son fils. Charles Courau va passer pour la troisième fois l’examen de commissaire-priseur. C’est sa dernière chance. « Les enjeux sont importants, explique-t-il, car de cette réussite va découler tout mon avenir, forcément la pression monte un peu ». Il va devoir travailler d’arrache-pied car seuls quelques clercs seront reçus au terme des épreuves.

Enfin à Orléans, parmi les clients du crédit municipal, l’histoire d’Alain Riby est exceptionnelle car c’est l’histoire d’une vie. Ce monsieur âgé de quatre-vingt-trois ans est l’ancien chef décorateur des Galeries Lafayette. Depuis sa retraite, il a continué à exercer sa passion en construisant des automates au point d’avoir une collection de plusieurs centaines de pièces. Quand on lui demande s’il ne va pas trop loin, il répond sans hésiter « Que je suis un peu fou ? Oh oui… oui… Ça il n’y a pas de doutes hein. » Le problème est que ses automates ont besoin de menues réparations que ses revenus de retraité ne lui permettent pas. C’est pour cela qu’il fait appel au Crédit municipal d’Orléans. Il y a deux ans il a déjà gagé un automate et dégagé des fonds pour tenir jusqu’à aujourd’hui. Mais il doit répéter l’opération et gager un nouvel automate. Le crédit municipal d’Orléans le suivra-t-il une nouvelle fois pour l’aider à réaliser son rêve ?

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