Pour Colline, élève au lycée de la mode Octave Feuillet à Paris, devenir chapelière et travailler un jour pour de grands couturiers, est un rêve. « Il faut être inventif, patient, créatif, faut aimer tout ce qui est manuel et artisanal et c’est ce qui me plaît. » assure la jeune fille. Nous la suivons alors qu’elle réalise un couvre-chef haute-couture qui sera présenté lors d’un défilé prestigieux de jeunes créateurs. Sous le regard de son professeur, Alexandra Chamaillard, elle découvre les secrets de fabrication de chapeaux d’exception, « Ça vaut le coup de transmettre parce qu’il y a des élèves qui ont envie, envie d’aller jusqu’au bout de leur travail, de leur projet et ceux-là, il faut les valoriser. »
Florimond, lui, a pour ambition de devenir couvreur. Il effectue le tour de France des Compagnons du devoir et vient à Paris pour la première fois pour rénover un toit, « On dit toujours que les toitures à Paris sont magnifiques, ça me plaît, c’est ma passion. Pour moi c’est beau ! ». Pendant quatre mois, il apprendra à façonner le zinc sous l’œil attentif de Franck Fontaine, le chef de chantier. Ce maître couvreur l’initiera également aux dangers inhérents au métier. Travailler à 25 mètre du sol n’est pas anodin ! « C’est important de leur expliquer de pas glisser, de là où il faut mettre les pieds. Il ne faut pas faire le fou, faut pas courir, faut prendre son temps, faire toujours attention ! »
Nous allons également suivre Claire, une jeune comédienne de profession qui apprend le métier de cinéaste. C’est au côté d’un des plus grands réalisateurs français, Claude Lelouch, qu’elle découvre la magie et les difficultés du tournage : « ce n’est pas facile, c’est assez stressant, faut être sur le qui-vive tout le temps, pas le temps de manger, le temps de rien. Disons que là on est vraiment on cœur de l’action et on apprend en faisant donc on n’explique pas, on fait et on comprend. ». Apprendre en faisant, c’est la méthode de Claude Lelouch, qui a créé des ateliers de cinéma dans la ville de Beaune pour former des jeunes qui rêvent de devenir cinéastes. Un apprentissage qui se fait sur le terrain, notamment sur les films du réalisateur « La vraie transmission c’est dans l’action donc ils participent au tournage, ils font tout, c’est le meilleur moyen d’apprendre c’est de faire. »
Enfin, nous suivrons Julien, un jeune passionné de voitures anciennes qui apprend la carrosserie dans un atelier spécialisé de renom. Pendant sa formation, il va avoir une mission délicate : restaurer entièrement une voiture des années 20. Le tout dans un délai de un mois ! Pour retaper ce véhicule de collection, le jeune homme utilisera des outils et des machines d’époque, « Ce qui est d’autant plus intéressant c’est de les utiliser encore aujourd’hui pour pouvoir justement garder ce savoir-faire. » Il travaillera la tôle et réalisera son projet avec l’aide d’Hubert Haberbusch, artisan carrossier depuis plus de trente ans, qui est une référence dans le milieu de la restauration de véhicules. Sa deuxième passion, c’est la transmission alors il a déjà initié une quarantaine de jeunes. Pour lui, l’important c’est que Julien mène à bien sa mission et surtout qu’il devienne autonome, « Faut apprendre à t’approprier le projet. Tu n’attends pas qu’on te dise : « ah non, non ça va pas, il faut refaire », tu vois ? »