“Reportages découverte” : un dimanche à la campagne, ce 31 mars sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL samedi 30 mars 2019 6213
“Reportages découverte” : un dimanche à la campagne, ce 31 mars sur TF1

Un « dimanche à la campagne »…pour certains, ça rappelle des après-midi interminables qui se déroulent dans des endroits où il ne se passe désespérément rien. Pour d’autres, au contraire, c’est la promesse de moments délicieux faits de déjeuner paresseux les pieds nus dans l’herbe avec des chapeaux de paille sur la tête. Un dimanche à la campagne, c’est donc un mythe personnel, souvent lié à des souvenirs d’enfance. Pour confronter le rêve à la réalité, les équipes de “Reportages Découverte” sont allées voir comment se déroule réellement un dimanche à la campagne aujourd’hui en France en passant une journée entière dans des régions différentes.

A Puymirol, à l’aube, une famille d’éleveurs, les Boué, brossent leurs vaches. A la campagne le dimanche, il existe encore des comices agricoles. Sortes de mini salon de l’agriculture où les agriculteurs montrent à tous leurs plus beaux produits. Pierre Boué, le grand père « On en voit sur les comices qui présentent de vaches qui sont toutes sales et tout…moi je dis non ». Benoit Boué le père, montre les coupes qu’il a déjà reçues lors de comices précédents « ça n’est pas un concours, on nous donne un coupe à chaque fois, mais ça nous fait plaisir quand même, c’est comme une reconnaissance ». Sur la place centrale de Puymirol, le comice ressemble à première vue à une ode sympathique à la ruralité. Mais Eric Tovo, le président du comice et plus gros agriculteur du secteur prend le micro : « Le comice doit être une piqûre de rappel pour que tout le monde prenne conscience qu’il y a encore des agriculteurs dans la région et que ce sont bien nous, les agriculteurs qui façonnons le paysage. Et que ça n’est pas dans un tas de ronce que l’on peut accueillir les néo-ruraux ». Le problème, c’est que les néo-ruraux remettent en question les pratiques plus ou moins écologiques des agriculteurs. Les agriculteurs se sentent mal aimés… à la campagne. Pendant que tous les participants du comice agricole sont réunis autour d’un banquet, des écologistes de Puymirol, placardent partout des affiches dans la rue principale pour annoncer la fête concurrente qui se déroulera dimanche prochain.

Dimanche, 7 h et demi du matin dans une gendarmerie en Bretagne. Benjamin Coutard a 24 ans. Il a travaillé à l’usine pendant 5 ans, fait 9 mois de formation à l’école de gendarmerie. C’est ce dimanche son premier jour sous l’uniforme. Il est 8h13 quand Benjamin Coutard reçoit son arme de service des mains de son chef, l’adjudant Castel. A 8h30, Benjamin Coutard se glisse un peu plus dans le costume du gendarme : il participe à son premier lever des couleurs. Il devient un des personnages clé du petit théâtre dominical : celui qui est dépositaire de l’autorité. Premier enseignement pour l’élève Coutard : à la campagne le dimanche, les raves partys occupent beaucoup les gendarmes. Une fête, qui a duré toute la nuit, continue ce matin, et les voisins se sont plaints. Pour l’adjudant Castel, l’attitude du gendarme c’est d’être à la fois ferme et diplomate : « il faut faire comprendre, quand c’est du festif comme ici, que l’on est un gendarme et pas un copain ». L’après-midi sera consacrée aux conflits de personnes…

800 kilomètres plus au sud, le village de Lassalle dans les Cévennes. Irène Lafont de Cazenove, un médecin de campagne stakhanoviste et dévouée à ses patients, a déjà travaillé 3 heures à son cabinet ce matin avant de commencer sa tournée marathon dominicale. « Etre de garde le dimanche, ça fait partie intégrante de mon rôle. On dit que je materne trop mes patients, alors c’est peut-être de l’orgueil, mais c’est vrai que mon rôle pour moi, c’est une mission. » Première visite : Monsieur Walter Soulier, 97 ans à Noël, un homme comblé par l’existence et qui ne cesse de le clamer. « Mon secret ? Je ne bois pas d’alcool, enfin… juste en mangeant : un demi-litre le midi, un demi-litre le soir, mais pas plus ! » A 14h, Irène Lafont de Cazenove rentre chez elle. Son mari : « on ne va jamais au cinéma, on ne va jamais se promener, des fois je dois lui apporter son déjeuner directement à la maison de santé. Elle travaille 80 heures par semaine. Si ! Pour son anniversaire, je l’ai kidnappée, on est allé dormir à 30 kilomètres d’ici. »

Mais il y a aussi parfois des dimanches…exceptionnels, de ceux qu’on ne fait qu’une fois dans sa vie.

En Haute Marne, un curé, L’abbé Cousin donne ce dimanche sa dernière messe à la campagne. Et ce dernier office donné dans une église comble, se transforme vite en un mélange de jubilé et d’adieux à la scène, où pour une fois, ce sont les autres qui parlent. « Il a du cœur, il est à l’écoute, et s’il va à Chaumont, la préfecture, j’irai le voir à Chaumont ! » L’abbé Cousin est applaudi. Il reçoit de la part de ses paroissiens une petite cagnotte ainsi qu’un un petit vélo pour faire un clin d’œil à son loisir favori, le cyclisme : « autour du premier mai, il y a une compétition à laquelle je participe qui s’appelle le clergé à vélo. Et une de mes amies a cousu la dernière fois mon prénom, Daniel, sur mon maillot, donc sur le bord de la route, les gens scandaient « allez Daniel !! » ça met une pression... ».

Pendant un an, Fleur Lagarde a hésité. Elle a fait des allers et retours entre son appartement parisien et sa maison Bourguignonne mais aujourd’hui, elle a décidé, de s’y installer définitivement. « Ici, c’est magnifique, l’air est sensuel, il vous caresse les naseaux » Tout irait bien dans la nouvelle vie de Fleur, s’il n’y avait pas les hangars construits récemment par ses voisins agriculteurs et qui bouchent désormais sa vue sur les collines bourguignonnes « Avant la vue était magnifique ici, mais il faut savoir qu’à la campagne, les paysans, ils sont les rois. Et il y a un vrai racisme contre les citadins qui viennent à la campagne. Et il va falloir un jour rééquilibrer les choses ».

Le dimanche se termine. Tout le monde redoute le lendemain, mais, le lundi, L’abbé Cousin désormais en ville, est heureux. Car c’est le jour où il est tranquille. Le jour où il peut faire du vélo.

mail

L'actualité TV Newsletter
Pour ne rien louper...
Chaque semaine, recevez en avant-première une sélection de programmes qui seront bientôt diffusés à la TV.

Publié dans Infos
vignette primes a venir
vignette week end tv