A Castelnaud-la-Chapelle en Dordogne, Angélique de Saint Exupéry court dans tous les sens. Sa famille a acheté le château des Milandes, l’ancienne propriété de Joséphine Baker, en 2001 et c’est elle qui a pris les choses en mains.
Elle gère tout, les travaux, les jardins, le restaurant, les visites. Mais l’enjeu actuel qui obsède la propriétaire des Milandes : restaurer et faire classer la chapelle du château. Cela lui permettrait d’obtenir davantage d’aides de l’Etat et d’offrir aux visiteurs un attrait supplémentaire car le château est un gouffre financier. On vient d’y découvrir une crypte et des peintures murales datant du 16ème siècle. Elle a alerté la DRAC Nouvelle Aquitaine qui va lui envoyer un expert et décider si oui ou non la chapelle est digne d’être classée. « Vous êtes angoissée ? Oui ce n’est pas du tout gagné de faire classer cette chapelle. Je croise les doigts. Pourtant dans le Périgord Noir, il existe peu de chapelle Renaissance avec des peintures murales datant du début du 16ème siècle : »
Dans le Finistère Nord, Chantal et Robert Tétrel ont racheté en 2000 une abbaye franciscaine vieille d’un demi-millénaire. Depuis ils ont investi deux millions d’euros dans sa restauration et les travaux sont loin d’être achevés. Ils sont pris à la gorge. « Aujourd’hui on cale un peu, je le dis franchement ». Leur seul espoir : trouver au plus vite un mécène.
A Bonrepos-Riquet, près de Toulouse, le maire et 130 bénévoles se battent pour sauver le château du village. « Si on veut remettre le site comme au 18ème siècle, il nous faudrait 22 millions d’euros, donc vous imaginez pour une commune dont le budget est de 180 000 euros …. Mais même pas peur, on continue ! » Pour gagner de l’argent, un concert géant réunissant plusieurs milliers de personnes est prévu dans le parc du château mais la météo est capricieuse…
Situé dans les calanques de Cassis, le château de Port-Miou est en cours de restauration par l’association de formation et réinsertion ACTA VISTA. L’idée : faire restaurer un édifice de notre patrimoine par des personnes en recherche d’emploi pour leur redonner courage et fierté. Anthony et Pierre sont les derniers recrutés, Gilles Berthollet, le chef de projet d’Acta Vista, leur présente leur chantier. « Voilà il y aura tout à refaire, tous les enduits, tous les intérieurs, faudra tout piquer… » Sur le chantier Gilbert se prépare pour son examen de maçon du bâti ancien. Peut-être la dernière chance pour lui à 50 ans de trouver un emploi.